Une journaliste canadienne quitte Reuters en soutien au peuple de Gaza
DIA- 26 août 2025 : La journaliste canadienne Valerie Zink, correspondante indépendante et photojournaliste pour l’agence Reuters ayant travaillé dans la bande de Gaza, a annoncé son départ du média en raison de sa couverture de la mort de journalistes lors des frappes israéliennes.
« Pendant huit ans, j’ai travaillé comme pigiste pour l’agence de presse Reuters […]. À présent, il m’est devenu impossible de continuer à travailler pour Reuters, compte tenu de son rôle dans la justification et la facilitation des meurtres systématiques de 245 journalistes à Gaza », indique son message sur X. Elle y a joint une photo de sa carte de presse découpée.
Valerie Zink a accusé Reuters de diffuser de la « propagande israélienne ». Selon elle, l’agence a relayé une fausse information selon laquelle le journaliste de la chaîne qatarie Al Jazeera Anas al-Sharif, tué le 11 août lors d’une frappe israélienne, était « un agent du Hamas ». La journaliste a également reproché aux médias occidentaux dans leur ensemble d’avoir « créé les conditions dans lesquelles [de tels événements] sont devenus possibles ». Elle a affirmé qu’en conséquence de cette politique, « en deux ans […] plus de journalistes sont morts à Gaza que pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, ainsi que durant les guerres de Corée, du Vietnam, d’Afghanistan, de Yougoslavie et en Ukraine réunies ».
Le 25 août, la chaîne Al Jazeera a rapporté qu’une attaque contre l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans la bande de Gaza, avait fait au moins 20 morts, dont cinq journalistes et quatre membres du personnel médical.
Les autorités de Gaza ont qualifié cet événement de « crime atroce des autorités d’occupation israéliennes », soulignant que les journalistes avaient été attaqués alors qu’ils accomplissaient leurs devoirs professionnels de couverture de la situation dans l’enclave. Elles ont précisé que depuis octobre 2023, 244 travailleurs des médias avaient péri à Gaza sous les bombardements israéliens. Les autorités de l’enclave ont également appelé la communauté internationale à condamner les actions israéliennes et à tenir pour responsables les dirigeants de l’État hébreu pour ces « crimes persistants ». La chancellerie du premier ministre Benyamin Netanyahou a exprimé ses regrets face à ce drame.