Les prix du pétrole reculent après une flambée
DIA-12 novembre 2025: Les prix du pétrole se sont légèrement repliés mercredi, conservant toutefois la majeure partie de leurs gains de la veille, alors que les marchés s’attendent à une fin du plus long shutdown de l’histoire des États-Unis, susceptible de stimuler la demande dans le premier pays consommateur de brut au monde.
Les contrats à terme sur le Brent ont cédé 22 cents, soit 0,34 %, à 64,94 $ le baril à 06h25 GMT, après avoir progressé de 1,7 % mardi. Le brut américain West Texas Intermediate a reculé de 22 cents, soit 0,36 %, à 60,83 $ le baril, après une hausse de 1,5 % lors de la séance précédente.
La Chambre des représentants, contrôlée par les Républicains, doit voter mercredi après-midi un projet de loi déjà approuvé par le Sénat, visant à rétablir le financement des agences gouvernementales jusqu’au 30 janvier.
Selon Tony Sycamore, analyste marchés chez IG, la réouverture du gouvernement renforcerait la confiance des consommateurs et l’activité économique, stimulant ainsi la demande de pétrole brut.
La fin du shutdown, qui a perturbé des dizaines de milliers de vols ces derniers jours, pourrait également entraîner un rebond des voyages et de la consommation de kérosène à l’approche de la saison des fêtes.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a prévu, dans son rapport annuel World Energy Outlook publié mercredi, que la demande de pétrole et de gaz pourrait continuer à croître jusqu’en 2050.
Cette prévision marque une rupture avec l’anticipation précédente de l’AIE, qui tablait sur un pic de la demande mondiale de pétrole au cours de cette décennie. L’organisme international revient ainsi à une méthode de prévision basée uniquement sur les politiques existantes, abandonnant celle fondée sur les engagements climatiques.
Dans ce scénario fondé sur les politiques actuelles, utilisé pour la dernière fois en 2019, la demande devrait croître d’environ 13 % d’ici le milieu du siècle par rapport aux niveaux de 2024.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) publieront également leurs perspectives mensuelles ce mercredi.
Côté offre, les conséquences commencent à se faire sentir après les sanctions américaines contre les deux plus grands producteurs russes, Lukoil et Rosneft, ce qui soutient davantage les prix.
Selon Reuters mardi, le raffineur chinois Yanchang Petroleum cherche à s’approvisionner en pétrole non russe lors de son dernier appel d’offres, et la filiale de Sinopec, Luoyang Petrochemical, a arrêté ses opérations pour maintenance, conséquence indirecte des sanctions.
Ces mesures, prises le mois dernier, constituent les premières sanctions directes contre la Russie imposées par le président américain Donald Trump depuis le début de son second mandat.