Guinée-Bissau: le président annonce qu’il a « bien été renversé » (Vidéo)
DIA-26 novembre 2025: Un coup d’État est en cours en Guinée-Bissau, le président Umaro Sissoco Embalo ayant été arrêté par l’armée. Comme le rapporte le journal Jeune Afrique, le président lui-même a contacté la rédaction pour signaler les faits.
Selon ses déclarations, le putsch a été organisé par le chef d’état-major de l’armée.
Umaro Sissoco Embalo a déclaré qu’aucun acte de violence n’avait été dirigé contre lui et a ajouté que la raison de ces événements était une tentative de compromettre les résultats de l’élection présidentielle.
L’arrestation d’Umaro Sissoco Embalo a eu lieu dans son bureau au palais présidentiel vers 13h00 heure locale. Parallèlement, selon Jeune Afrique, le chef d’état-major de l’armée, le général Biague Na Ntan, le vice-chef d’état-major, le général Mamadou Touré, ainsi que le ministre de l’Intérieur et de l’Ordre public, Botché Candé, ont été arrêtés.
Des tirs ont éclaté près du palais présidentiel vers 13h25. Les militaires ont bloqué la route principale menant au palais, mais leur appartenance à une unité particulière n’a pas été établie. La radio sud-africaine SABC avait auparavant rapporté de fortes tensions entre la garde présidentielle et l’armée.
Ces événements surviennent alors que la commission électorale procède au dépouillement des votes des élections présidentielle et législatives qui se sont tenues le 23 novembre dans le pays. Les premiers résultats préliminaires officiels de l’élection présidentielle devraient être annoncés par la commission le 28 novembre. Douze candidats ont participé à l’élection, dont Umaro Sissoco Embalo, qui briguait un second mandat.
Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a reconnu le coup d’État dans le pays et a annoncé, lors d’un bref échange avec France 24, son renversement par l’armée.
« J’ai bien été renversé, je ne peux pas trop parler car sinon ils vont me confisquer mon téléphone. Je suis actuellement à l’état-major. »
Le brigadier général Denis N’Canha, qui dirigeait jusqu’à présent le bureau militaire de la présidence, a précédemment annoncé aux journalistes la prise de pouvoir par l’armée en Guinée-Bissau. « Les activités de toutes les institutions d’État sont suspendues », a-t-il déclaré. Le dépouillement du scrutin aux élections présidentielle et législatives du 23 novembre est interrompu. La Commission électorale prévoyait d’annoncer les résultats le 28 novembre.
L’Agence France-Presse (AFP) avait, pour sa part, informé que l’armée de Guinée-Bissau, qui a proclamé la prise du pouvoir, avait fermé les frontières du pays que les militaires affirment contrôler intégralement.
Les militaires ayant pris le pouvoir en Guinée-Bissau à la suite d’un coup d’État ont annoncé la création du Commandement militaire suprême chargé du rétablissement de l’ordre, qui devient l’organe de direction suprême du pays. L’annonce a été faite par le brigadier général Denis N’Canha lors d’une allocution diffusée à la télévision nationale.
Selon lui, ce commandement dirigera le pays jusqu’à nouvel ordre. L’identité de la personne qui en prendra la tête n’a pas encore été précisée.
Les militaires ont déjà suspendu toutes les institutions civiles, fermé les frontières extérieures du pays, instauré un couvre-feu nocturne, interrompu les activités des médias et suspendu le dépouillement des votes des élections présidentielle et législatives du 23 novembre. La commission électorale prévoyait d’annoncer les résultats le 28 novembre.
Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, qui briguait un second mandat, a été arrêté en milieu de journée par les militaires dans son bureau au palais présidentiel. Il a déclaré par téléphone à plusieurs médias qu’aucune violence n’avait été exercée contre lui. Ont également été arrêtés le chef d’état-major, le général Biague Na Ntan, le vice-chef d’état-major, le général Mamadou Touré, ainsi que le ministre de l’Intérieur et de l’Ordre public, Botché Candé.
Le journal Jeune Afrique rapporte que le leader du principal parti d’opposition, le parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), Domingos Simoes Pereira, ainsi que le candidat de ce parti à l’élection présidentielle, Fernando Dias da Costa, ont également été arrêtés. Leur localisation demeure inconnue.
Avant la prise de pouvoir par les militaires, le général Denis N’Canha était à la tête du bureau militaire de la présidence, chargé de la sécurité personnelle du chef de l’État.