Air France : 139 long et moyen-courriers annulés vendredi à Roissy
DIA-29 juillet 2016: La grève des hôtesses et stewards d’Air France a provoqué l’annulation de 139 vols long et moyen-courriers au départ ou à l’arrivée de l’aéroport parisien de Roissy, vendredi au coup d’envoi du grand chassé-croisé de l’été. Des sources aéroportuaires l’annoncent.
Au troisième jour d’un conflit prévu jusqu’au 2 août, à Roissy 138 vols ont été annulés par anticipation et un avion pour Delhi a été supprimé « à chaud » vendredi matin.
Selon ces sources, plus de neuf long-courriers sur dix (93%) sont assurés ainsi que 76% des moyen-courriers.
A Orly, 20% des vols étaient annulés vendredi matin. Mais il est probable qu’il y ait des « annulations à chaud dans la journée, sur les moyen-courriers notamment », ont indiqué des sources aéroportuaires.
Les personnels navigants commerciaux (PNC) sont appelés à cesser le travail jusqu’à mardi inclus pour protester contre le renouvellement pour 17 mois de l’accord d’entreprise fixant leurs règles de travail, de rémunération et d’avancement. La durée proposée par la direction est jugée « insuffisante » par le SNPNC-FO et l’Unsa-PNC (45% à eux deux), à l’origine du mouvement.
Plus de quatre-vingts pourcents
Dans ses prévisions, Air France a prévu d’assurer vendredi « plus de 80% » de ses vols, un niveau quasi identique à la veille. La compagnie anticipait jeudi le maintien de « plus de 90% » des vols long-courriers, 85% des vols intérieurs et 75% des vols moyen-courriers de et vers Roissy.
Le transporteur regroupe dans ces prévisions de trafic les vols assurés par la compagnie traditionnelle Air France et ceux opérés par Hop! Air France, bien que la filiale dédiée aux trajets domestiques ne soit pas concernée par la grève.
Regret du PDG
Jeudi, le PDG d’Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, a dénoncé un conflit social « extrêmement regrettable et agressif », au « coût financier très élevé ».
Mais pour les syndicats, le « mouvement massif » déclenché mercredi est une réponse à « l’obstination » de la direction qui refuse « de garantir (des) conditions de travail et de rémunération sur une période décente ».
Alors que le texte en vigueur arrive à son terme au 31 octobre, le SNPNC et l’Unsa réclament un nouvel accord d’une durée de cinq ans ou à durée indéterminée.