DIA-11 mars 2017: Le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, a refusé de lancer un appel aux parents pour vacciner leurs enfants au moment où des syndicats de la santé ont souligné «la nécessité de faire vacciner l’ensemble des enfants concernés par la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole en milieu scolaire».
Tout en reconnaissant que «ce vaccin ne constitue pas un danger pour nos enfants», Zebdi qui est médecin de formation a «refusé de lancer un appel» tant que le ministère de la Santé n’a pas répondu à ses préoccupations. «J’ai des appréhensions et des interrogations que je souhaite porter au ministère. Je souhaite trouver des réponses à mes interrogations», a indiqué Zebdi.
Il a estimé que les parents ont toutes les raisons de s’inquiéter pour la santé de leurs enfants. A cet effet, le président de l’APOCE a rappelé le décès des nourrissons vaccinés au Pentavalent. A cela s’ajoute le triste épisode du complément alimentaire Rahmat Rabi (RHB), présenté comme un médicament miracle pour guérir le diabète. Autant de facteurs qui ne plaident pas en faveur du ministère de la Santé qui avait fait la promotion et la publicité pour ce produit (RHB).
Pour Zebdi, la faille se situe au niveau de la communication car le ministère n’a pas sensibilisé les parents d’élève et n’a pas mis en place un numéro vert ou ouvert une cellule d’écoute pour permettre aux parents de se renseigner et se rassurer sur le vaccin. Il s’agit d’un mépris et d’une atteinte au service public de la part du ministère de la Santé.
De leurs côtés, des syndicats de la santé soutiennent le contraire : «Nous rassurons nos compatriotes quant à l’innocuité et l’efficacité des vaccins utilisés et de l’immunité conférée et par voie de conséquence de la nécessité de faire vacciner l’ensemble de nos enfants concernés par cette campagne nationale», indique un communiqué commun du Conseil de l’Ordre des médecins, du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique, du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires et du Syndicat national des médecins généralistes de santé publique.
Ils ont expliqué que cette campagne de vaccination vise à éradiquer, à moyen terme, les menaces épidémiologiques et garantir une sécurité sanitaires à la population basée sur les preuves scientifiques reconnues (evidence based medecine).
Amir Hani