Absence de professionnalisme et promotion de la violence : Faut-il interdire les caméras cachées en Algérie ?
DIA-28 avril 2020: Les programmes de caméra cachée ont été galvaudés et clochardisés en Algérie, alors qu’ils sont supposés apporter un divertissement et des moments de détente pour les téléspectateurs. Depuis quelques années et à la faveur de l’apparition des chaînes TV privées, ces dernières ont carrément banalisé les caméras cachées, devenues synonymes de violence verbale et physique, à cela s’ajoute l’arrivée des artistes non appréciés dans le milieu familial comme les chanteurs de cabaret.
A défaut d’imagination et d’innovation, les caméras cachées sont devenues rébarbatives pour les téléspectateurs algériens qui refusent de les voir. Pis encore, ils s’indignent du contenu vide et médiocre de ces programmes.
Et dire que les émissions de la caméra cachée des années 1960 et 1970, réalisées par le regretté Hadj Rahim étaient d’un niveau meilleur malgré des moyens techniques limités pour ne pas dire rudimentaire.
Cela dénote de l’innovation et par conséquent la compétence demeure primordiale, les moyens techniques n’étant que des supports. Les émissions de Hadj Rahim sont de loin meilleures que les actuels navets qui font la promotion de la violence et de la médiocrité.
A l’exception de Djaafar Kacem ou encore Belkacem Hadjadj, les autres « concepteurs de la caméra cachée » font dans la médiocrité, le plagiat et la promotion de la violence.
Cette année en plus de la caméra cachée de Numidia Tv qui a provoqué un tollé général, les autres caméras cachées se sont illustrées par leur manque d’imagination et leur violence gratuite, c’est le cas des caméras cachées de la chaîne Echourouk Tv, d’El Hayet ou encore d’El Bilad Tv.
En ce sens, l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) est appelée à intervenir pour arrêter ce massacre et éviter aux Algériens de subir quotidiennement des émissions de caméras cachées qui vous donnent plutôt envie de zapper pour ne pas dire de vomir puisqu’elles sont diffusées au moment du f’tour.
Amel Bouchaib