Académie amazighe : satisfaction du RND et du PT et silence du FFS, du RCD et des partis islamistes
DIA-11 janvier 2019: Le Rassemblement national démocratique (RND) que préside le Premier ministre Ahmed Ouyahia a été le premier parti politique à réagir à la création de l’Académie nationale de la langue amazighe.
Le parti a publié un communiqué officiel dans lequel il a salué l’annonce de la composante de l’Académie algérienne de la langue amazighe, qualifiant cette étape de « jalon supplémentaire au processus de raffermissement de l’unité nationale ».
L’installation de cette Académie et l’annonce de sa composante sont « un gage de fidélité du président de la République, Abdelaziz Bouteflika à assurer la promotion de la langue amazighe après son officialisation dans la Constitution », a indiqué le RND dans un communiqué publié vendredi, considérant cette étape comme « un acquis supplémentaire pour le raffermissement de l’unité nationale et de l’extraire de la sphère des tiraillements et surenchères politiciennes ».
A ce propos, le RND adresse « ses meilleurs vœux au peuple algérien à l’occasion de la célébration de la fête nationale de Yannayer dans notre pays », a conclu le communiqué. Le RND se félicite ainsi que cette Académie épargne l’Amazighité de l’exploitation politicienne de certaines parties qui en ont fait un véritable fonds de commerce.
Pour sa part, le Parti des travailleurs (PT) qui a toujours porté la cause amazighe a proposé, ce vendredi par la voix de sa secrétaire générale Louisa Hanoune, la création d’un secrétariat d’Etat à l’amazighité doté de toutes les prérogatives pour la promotion de la culture amazighe dans toutes ses dimensions.
Hanoune qui intervenait à l’ouverture de la première session du Comité central du PT, a indiqué que « la promotion de l’identité amazighe dans toutes ses dimensions passe par la création d’un Secrétariat d’Etat doté de toutes les prorogatives et de moyens matériels et scientifiques lui permettant de jouer son rôle ».
En ce sens, elle a estimé que « plusieurs questions liées à l’identité, impliquent une révision des lois existantes et la promulgation d’autres, d’où la nécessité de créer un Secrétariat d’Etat qui sera une sorte d’instrument politique pour le traitement des dossiers en suspend ».
Elle a aussi relevé que « cette consécration constitue pour le peuple algérien le couronnement des toutes les composantes de son identité nationale qui ne sont nullement en opposition avec son appartenance à l’espace arabo-musulman ».
La SG du PT s’est félicité, également, de l’annonce de la composante de l’Académie algérienne de la langue amazighe, appelant, à ce propos, à permettre à cette instance de jouer pleinement son rôle afin d’être « à la hauteur du défi qui l’attend ».
Par ailleurs, il est étonnant que des partis politiques ayant toujours milité en faveur de la cause amazighe observent un silence incompréhensible. C’est le cas du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ou encore le plus ancien parti d’opposition de l’Algérie indépendante, le Front des forces socialistes. Les partis islamistes observent aussi un silence quant à la création de cette Académie. Certains extrémistes avaient même appelé à ne pas célébrer le premier jour de l’An amazigh, Yennayer qui coïncide avec le 12 janvier de chaque année avant que l’Association des Oulémas musulmans algériens neréagisse contre ces extrémistes.
Mohamed Nassim