DIA-18 avril 2017: Plusieurs partis politiques ont du mal à remplir les salles qui leur sont réservées pour animer des meetings dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain. La désaffection des citoyens qui ne daignent pas se déplacer pour assister aux rébarbatifs meetings populaires, a amené des partis politiques à recourir à une autre formule, à savoir les activités de proximité. Il s’agit en fait d’un choix par défaut pour plusieurs partis qui ont du mal à remplir les salles et à attirer une grande foule pour leurs meetings.
Pour l’anecdote, un parti politique s’en est pris à l’équipe de la Télévision nationale publique (ENTV) qu’il a accusé de prendre des plans larges pour montrer une salle vide. Il a exigé des cameramen de prendre des plans serrés, s’immisçant ainsi dans le travail technique des cameramen, ce qui avait amené l’équipe de l’ENTV à annuler carrément la couverture du meeting de cette formation politique.
Un autre leader du parti qui était en campagne à Biskra, s’en était pris au bureau de wilaya de son parti qu’il avait accusé de ne pas mobiliser les citoyens de la ville pour remplir la salle où le leader de ce parti devait animer un meeting. Du fait de l’absence de l’affluence, il a dû improviser une activité de proximité en allant se promener au célèbre marché de la ville situé à la rue Zegag Berramdane de Biskra.
Un leader d’un autre parti politique s’était accroché avec l’équipe de la télévision algérienne. Celle-ci avait un timing à respecter pour des rasions de retransmission. Mais le leader du parti a du retarder son meeting de deux heures dans l’espoir de voir la salle remplie. L’équipe de l’ENTV lui avait rappelé le respect de l’horaire convenu, ce qui n’a pas été de son gout. Il avait alors carrément renvoyé cette équipe de la télévision algérienne, lui signifiant qu’il n’avait pas besoin de sa couverture médiatique !
Pis encore, un leader d’un parti islamiste a dû donner de l’argent à un jeune homme qui criait à qui voulait l’entendre qu’ « il ne voterait pas pour des députés qui ne représentent pas le peuple ». Ce jeune homme a été «muselé» après avoir reçu une somme d’argent de la part de ce leader politique islamiste qui effectuait une activité de proximité à Alger !
Autant de faits qui dénotent du manque d’engagement et de conviction de la part de plusieurs leaders de parti qui ont un déficit en matière de militantisme !
Amir Hani