Affaire KBC: les raisons du silence de Rebrab et de l’Arav

DIA-25 juin 2016: Au moment où la justice sévit durement contre les responsables de KBC, certains observateurs sont étonnés par le long silence de Rebrab, qui ne s’est pas exprimé depuis sa fameuse interview à France 24 le 28 mai dernier. Selon certaines sources, les avocats du patron de Cevital, auraient demandé à ce dernier de ne pas s’exprimer sur ce dossier, car ils défendent l’idée que Cevital n’a aucun lien avec Ness Prod. L’affaire de KBC a provoqué une onde de choc dans le milieu audiovisuel privé et toutes les télévisions sont en train de vérifier leurs documents administratifs afin d’être conforme à la loi et éviter par la même occasion des éventuels poursuites.

Par ailleurs aucune réaction des chaînes de télévisions privées au sujet de l’emprisonnement de leurs confrères de KBC. Certaines chaînes se sont contentés de donner l’information mais aucun débat n’est prévu pour parler de cette affaire ni celle qui touche le groupe El Khabar.

L’Arav n’est pas concerné par l’affaire KBC

Pour leur part, l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav), qui est sensé être le gendarme de l’audiovisuel, n’a pas encore réagit à l’affaire KBC. L’Arav qui a tenu jeudi sa première rencontre, sous la direction de son président, Zouaoui Benamadi, n’a pas évoqué l’affaire KBC dans son ordre du jour, préférant selon certaines sources attendre les conclusions de l’enquête de la gendarmerie et connaitre les dessous de l’affaire.

L’Arav qui regroupe dans son établissement plusieurs juristes, ne compte pas donner son avis sur une affaire qui est déjà instruite par la justice, affirme une source. L’Arav a pour obligation d’intervenir dans les dérapages des émissions diffusées par certaines télévisions, mais pas dans le volet administratif de la fabrication d’une émission, explique notre source, qui conclu que KBC n’est pas accrédité par l’Arav donc elle n’a pas à réagir sur ses actions ni ses décisions.

Amir Hani