Ahlem Mosteghanemi et Nina Bouraoui absentes à la 1ere rencontre des femmes écrivains d’Alger
DIA-26 août 2018: L’écrivaine algérienne la plus lue dans le monde arabe, Ahlem Mosteghanmi sera absente de la première édition des Rencontres Annuelles Méditerranée Afrique des jeunes écrivaines, organisé à Alger, les 1er et 2 septembre 2018 à la Bibliothèque nationale du Hamma.
Le dernier livre de Ahlam Mostghanemi « El aswad yalik biki » (Le noir te va bien) a été vendu à 25 millions exemplaires dans le monde arabe et sa page facebook possède plus de 12 millions de fan. Comment les organisateurs ont pu faire l’impasse sur l’écrivain arabophone la plus lue.
A cette absence, s’ajoute celle de Nina Bouraoui, l’écrivaine franco-algérienne, la plus connue dans le monde francophone. Elle avait reçu le prix du Livre Inter en 1991 pour son livre « la voyeuse interdite » et le Prix Renaudot en 2005 pour son son neuvième roman, Mes mauvaises pensées. Le dernier roman Tous les hommes désirent naturellement savoir, fait partie des livres les plus attendus de la rentrée littéraire en France.
La première édition de cet événement annuel est organisée en hommage à Yamina Mechakra, une écrivaine qui « vaut son pesant de poudre » (Kateb Yacine). A cet effet, un prix littéraire portant son nom sera lancé le 2 septembre 2018. Ouvert aux trois langues en usage en Algérie, il sera décerné par un jury exclusivement féminin.
L’invitée d’honneur de la 1re édition des RAMAJE est Faïza Guène, écrivaine française d’origine algérienne et dont le premier roman Kiffe kiffe demain (Hachette littérature, 2004), considéré comme l’une des meilleures ventes littéraires de cette année, a été traduit en 26 langues.
A programme de cet événement : des Rencontres littéraires et des Ateliers. Les premières donneront un aperçu de la diversité de la littérature algérienne et de la multiplicité de ses voix en se consacrant aux thèmes de l’écriture (et sa réception), de la traduction et de l’édition ; alors que les secondes, destinées aux professionnels, aborderont l’écriture du scénario, la bande dessinée et le rapport de l’université algérienne aux écrivaines de la diaspora. Un Atelier d’écriture en tamazight sera dirigé autour du genre de la nouvelle.
L’absence de ses deux importantes plumes de la littérature algérienne risque de ne pas donner une force médiatique à ces rencontres qui ambitionnent d’être plis large.
Salim Bey