Alerte européenne sur les œufs contaminés: L’Algérie est-elle concernée?
DIA-08 août 2017: L’Algérie est-elle concernée par l’alerte européenne sur les œufs contaminés qui a été déclenché à partir des Pays-bas dans toute l’Europe? Pour de nombreux spécialistes, les algériens ne seront pas touché par cette affaire, puisque l’algérien ne consomme que des œufs produit localement, a affirmé un importateur des produits avicoles. Il est donc peu probable que des lots provenant des Pays Bas atterrissent dans une assiste algérienne. En tout cas, le ministère de l’agriculture n’a pas réagi à cette alerte qui a touché l’Europe et qui risque d’arriver dans certains pays d’Afrique du Nord comme le Maroc ou la Tunisie.
C’est un scandale alimentaire qui prend de l’ampleur à mesure que progressent les enquêtes. Mardi 8 août, le ministère de l’agriculture français menait des contrôles de grande envergure pour déterminer si des produits préparés à base d’œufs contaminés par un insecticide (le fipronil) se sont retrouvés dans nos rayons. Après la Suisse, l’Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni, la France est à son tour touchée par cette affaire dont l’épicentre se trouve en Belgique et aux Pays-Bas.
Les Pays-Bas procèdent à des tests sur la viande de poulets provenant d’élevages touchés par l’affaire des oeufs contaminés pour déterminer une éventuelle présence de fipronil, molécule toxique à l’origine d’un scandale sanitaire qui s’étend désormais à toute l’Europe.
Alors que des dizaines de millions d’oeufs ont été retirés de la vente depuis la semaine dernière dans plusieurs pays européens et après l’extension de la crise en France et au Royaume-Uni annoncée lundi, l’attention se porte désormais sur la viande de poulet aux Pays-Bas, où l’affaire du fipronil est née.
Fortement touchée par le scandale, l’Allemagne avait appelé vendredi les autorités belges et néerlandaises à faire « rapidement » la lumière sur le frelatage « criminel » à l’insecticide d’oeufs.
En France, « treize lots d’oeufs contaminés en provenance des Pays-Bas » ont été livrés en juillet à des entreprises de transformation alimentaire situées dans l’ouest », avait précisé le ministère français lundi.
– Après les oeufs, la viande –
« La détection des oeufs contaminés était la plus haute priorité. Nous avons maintenant le temps et la place » pour se pencher « sur la viande », a poursuivi le porte-parole de la NVWA, soulignant qu’il s’agissait d’une « mesure de précaution ».
En effet, la probabilité que la molécule néfaste pour la consommation humaine soit détectée dans la viande de poulet est petite, selon le LTO. « Les poulets de chair n’ont aucun problème avec le pou rouge contrairement aux poules pondeuses enfermées dans un poulailler pendant deux ans, ce qui permet au parasite de se développer », a expliqué Eric Hubers, cité dans les médias néerlandais.
Les analyses sont menées sur la viande de poulets issus d’élevages qui produisent aussi bien des oeufs que de la viande, ce qui correspond à « quelques dizaines » de sites dans le pays, selon la NVWA et l’organisation agricole néerlandaise LTO.
Si les tests s’avèrent négatifs, ces éleveurs, dont la distribution d’oeufs est bloquée auront le droit de rouvrir leur branche viande, a précisé Tjitte Mastenbroek.
Mais en cas de détection de fipronil dans la viande, « l’élevage restera entièrement bloqué », a-t-il ajouté, alors que les éleveurs néerlandais pourraient abattre des millions de poules contaminées par l’insecticide dans les jours à venir.
L’ampleur de la crise est apparue au grand jour la semaine dernière aux Pays-Bas, où jusqu’à 180 élevages ont été bloqués et des rappels massifs ordonnés alors que les taux de fipronil –une molécule utilisée pour éradiquer le pou rouge sur les poules– dépassaient parfois largement les seuils autorisés par la réglementation européenne.
D’autres pays tels que l’Autriche, Pologne, Portugal, Bulgarie et Roumanie ont indiqué procéder à des analyses, bien qu’aucun oeuf directement importé dans ces pays ne soit contaminé, selon les agences de sécurité alimentaire. En Suisse, les grands distributeurs ont retiré de la vente les œufs importés en provenance des pays touchés, à titre préventif.
L’affaire du fipronil vient s’ajouter à de « nombreux scandales sanitaires dans l’industrie agro-alimentaire, comme la vache folle, les grippes aviaires et porcines et la viande de cheval », a estimé Greenpeace. Des « symptômes d’un système qui essaie partout de réduire les coûts pour maximiser les profits au détriment de la santé publique et de l’environnement », s’est insurgé Davin Hutchins dans un communiqué.
Amir Hani