DIA-08 juin 2022: Après plusieurs mises en garde adressées par l’Algérie aux autorités espagnoles concernant leur revirement sur la question du Sahara occidental et leur alignement sur les positions du Maroc qui a normalisé ses relations avec l’entité sioniste, les autorités algériennes ont décidé de réagir de manière radicale. L’Algérie a carrément puni l’Espagne en suspendant le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération,  en 2002. La décision a été prise par la présidence de la République et c’est l’Espagne qui aura tout perdu surtout en ce qui concerne les accords sur les hydrocarbures, notamment le gaz.

« Les autorités espagnoles se sont engagées dans une campagne tendant à justifier la position qu’elles ont adoptée sur le Sahara Occidental en violation de leurs obligations juridique, morale et politique de puissance administrante du territoire qui pèsent sur le Royaume d’Espagne jusqu’à ce que la décolonisation du Sahara Occidental soit déclarée accomplie par les Nations Unies », a indiqué mercredi une déclaration de la Présidence de la République.

« Ces mêmes autorités qui assument la responsabilité d’un revirement injustifiable de leur position depuis les annonces du 18 mars 2022 par lesquelles le gouvernement espagnol actuel a apporté son plein soutien à la formule illégale et illégitime de l’autonomie interne préconisée par la puissance occupante, s’emploient à promouvoir un fait accompli colonial en usant d’arguments fallacieux », a ajouté la déclaration.

« Cette attitude du gouvernement espagnol s’inscrit en violation de la légalité internationale que lui impose son statut de puissance administrante et aux efforts des Nations Unies et du nouvel envoyé personnel du secrétaire général et contribuent directement à la dégradation de la situation au Sahara Occidental et dans la région », poursuit la Présidence de la République.

« En conséquence, l’Algérie a décidé de procéder à la suspension immédiate du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle a conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d’Espagne et qui encadrait jusqu’ici le développement des relations entre les deux pays », a conclu la Présidence de la République.

Avec cette « rupture » avec l’Espagne, l’Algérie se tourne vers l’Italie et gère ses relations de manière isolée avec les pays européens et non dans le cadre du traité avec l’Union européenne auquel l’Algérie n’est plus soumise. En somme, c’est l’Espagne qui aura tout perdu.

Amir Hani