Algérie: Une étude réclame plus d’actions pour lutter contre les violences sexuelles contre les enfants
DIA-22 mai 2019: L’Afrique du Sud, l’Ouganda et la Tanzanie sont les plus performants des 16 pays d’Afrique subsaharienne couverts par l’indice Out of the Shadows (sortir de l’ombre), qui mesure la manière dont les pays réagissent face aux violences sexuelles à l’égard des enfants.
Télécharger le rapport pour Algérie : http://www.apo-mail.org/ALGERIA.pdf
Élaboré avec le soutien de la World Childhood Foundation et de l’Oak Foundation, et avec l’aide additionnelle de la Carlson Family Foundation, l’indice Out of the Shadows mesure la manière dont 60 pays luttent contre l’exploitation et les agressions sexuelles à l’égard des enfants. L’indice, qui évalue principalement les politiques, les pratiques et les normes, montre que les gouvernements, le secteur privé et la société civile n’agissent pas assez pour protéger les enfants de la violence sexuelle et pour atteindre les objectifs de développement durable de l’ONU, qui préconisent de mettre fin à toutes les formes de violence contre les enfants d’ici 2030. L’indice couvre 85% de la population mondiale âgée de moins de 19 ans.
Les principales conclusions de l’indice sont les suivantes:
- L’Afrique du Sud, l’Ouganda et la Tanzanie se classent en tête des 60 pays étudiés, en partie parce qu’ils disposent de cadres juridiques solides protégeant les enfants contre les agressions sexuelles, les abus en ligne et le trafic sexuel, ces règles étant étayées par des directives destinées aux professionnels de la justice et de la répression et aux travailleurs sociaux s’occupant d’enfants. De nombreux autres pays africains affichent des performances médiocres, notamment l’Angola, l’Éthiopie, le Cameroun, le Niger, le Burkina Faso et la République démocratique du Congo, qui occupent six des sept dernières places. L’ensemble des classements est disponible à l’adresse: OutOfTheShadows.EIU.com
- De nombreux pays dans le monde se sont dotés de cadres juridiques solides pour protéger les enfants contre l’exploitation et les abus sexuels, mais la plupart ne parviennent cependant pas à mettre en œuvre des politiques ou à créer des institutions efficaces. Le score moyen de tous les pays pour la catégorie «Cadre juridique» est proche de 60, mais il dépasse à peine 40 pour la catégorie «Capacités et engagement nationaux».
- L’engagement des entreprises est nécessaire pour mieux protéger les enfants, en particulier contre les abus sexuels en ligne où l’expansion de la large bande accroît l’exposition des enfants à ce danger. Seulement deux des 16 pays de l’Afrique subsaharienne se sont dotés d’un réseau social mobile efficace faisant des violences sexuelles contre les enfants une priorité clairement affirmée dans son rapport annuel ou dans un code de conduite présenté sur son site internet.
- Dans la moitié des pays de la région, les lois sur le viol des mineurs ne protègent pas les garçons, et six pays seulement collectent des données de prévalence sur les abus sexuels commis contre des garçons.
- La lutte contre les violences sexuelles à l’égard des enfants devient une priorité majeure à l’échelle mondiale et dans de nombreux pays, et la recherche montre que des progrès sont possibles même lorsque les ressources sont limitées.
La violence sexuelle contre les enfants est une menace universelle. Les conséquences émotionnelles et sanitaires de ce fléau persistent à long terme et ses impacts socio-économiques peuvent être dévastateurs.
Les obstacles à la lutte contre la violence sexuelle à l’égard des enfants et les voies pour progresser sont présentés en détail dans le rapport et le modèle de données de l’indice, disponibles en ligne à l’adresse: OutOfTheShadows.EIU.com.