Les algériens mettent fin à un espionnage chinois du siège de l’Union Africaine
DIA-28 janvier 2018: Le siège de l’Union africaine, situé à Addis Abeba (Éthiopie) et offert en 2012 par la Chine, était espionné depuis cette date via des microphones et autres dispositifs laissés sur place à la fin de sa construction, a rapporté le quotidien français le Monde dans son édition d’hier.
Le quotidien français rapporte ainsi qu’une fuite de données massive a été constaté au siège de l’UA entre 2012 et 2017, et des secrets sensibles de l’institution se sont retrouvés stockés sur des serveurs basés à Shanghai, en Chine. Selon la même source, les faits ont été découverts en janvier 2017, les responsables informatiques au sein de l’UA ayant remarqué que les transferts de données atteignaient leur sommet entre minuit et 2H du matin alors que les bureaux de l’institution étaient vides.
Au mois de juillet 2017, lors du 29e sommet de l’UA, quatre experts algériens et des experts éthiopiens sont appelés sur les lieux pour mettre en place de nouvelles mesures de sécurité et protéger les serveurs de données de l’institution. Des microphones placés sous les bureaux et dans les murs de l’édifice ont notamment été découverts, et les système informatiques livrés en 2012 par les chinois ont tous été reconfigurés, rapporte la même source.
A qui profite cet espionnage? Des données confidentiels sur des entretiens entre chefs d’Etat se sont retrouvés dans des rapports internationaux, ce qui dénonce une vente des données téléchargées.
Toutefois, l’Union Africaine reste encore sensible aux attaques informatiques, notamment à cause du maigre budget alloué à la cybersécurité de l’institution (10 millions de dollars) et du manque d’intérêt de ses responsables par rapport à la question, affirme « Le Monde ».
Les sociétés chinoise de batiment sont responsables de la construction de plusieurs grands bâtiments en Afrique. En Algérie, ils ont construit, le siège du Conseil constitutionnel, le siège des Affaires étrangères et surtout l’Aéroport d’Alger.
Amel Bouchaib