Les Algériens otages des augmentions tous azimut
DIA 02 janvier 2018: En 2015, la Loi de finances avait inscrit des mesures incitatives à même d’encourager l’investissement en Algérie. Cela s’inscrivait dans le cadre des décisions prises allant dans le sens de réhabiliter l’industrie en Algérie, ce qui devait permettre de créer des richesses et de l’emploi.
De nouvelles mesures incitatives à l’investissement, notamment dans le secteur industriel, avaient été introduites dans la loi de finances 2015 en vue de poursuivre la politique de l’Etat de soutien à l’investissement productif et à la diversification de l’économie nationale. Cette loi octroie d’autres avantages fiscaux aux investissements qui portent sur les activités relevant des filières industrielles.
A ce titre, ces investissements avaient bénéficié d’une exonération en matière d’Impôts sur les bénéfices des sociétés (IBS) ou d’Impôts sur le revenu global (IRG) et de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) pour une durée de cinq ans et d’une bonification à 3% des taux d’intérêts applicables aux prêts bancaires.
Ces mesures devaient profiter à la relance de l’économie nationale, notamment l’industrie et l’investissement productif. Il s’agit de mesures qui étaient prises pour faire face aux incidences négatives de la chute des prix du pétrole.
Ces mesures devaient profiter à la relance de l’économie nationale, notamment l’industrie et l’investissement productif. Il s’agit de mesures qui étaient prises pour faire face aux incidences négatives de la chute des prix du pétrole.
Ainsi donc, après avoir palabré sur la relance de l’économie et de l’industrie en Algérie, le gouvernement se met à affoler les Algériens en les tenant au courant de la fonte des réserves de changes et de l’impossibilité de financer des projets socio-économiques. Sur ce plan, le gouvernement a joué à fond la carte de la transparence !
Cela a amené le gouvernement à opter pour la planche à billets et pis encore, à procéder à une augmentation systématique des prix des différents produits. A cela s’ajoutent l’interdiction à l’importation de plus d’un millier de produits et la suppression des licences d’importation des véhicules.
En somme, tout ce qui a été raconté lors des précédentes réunions de la tripartite gouvernement-UGTA-patronat n’est que de la poudre aux yeux. Il n’y a point de relance économique ou de réhabilitation de l’industrie. Il n’y a point de politique d’alternance à la politique des hydrocarbures. Les Algériens ont été habitués à vivre avec la rente pétrolière et ont appris à ne pas travailler et à ne pas produire de la richesse.
Aujourd’hui encore, on recourt à la solution de facilité, à savoir la planche à billets et l’augmentation des prix des produits et services. Un engrenage qui risque de faire mal à l’Algérie à très court terme.
Amir Hani