Les joueurs n’ont plus rien à démontrer et auront tout connu avec l’équipe nationale. Ils ont participé aux phases finales de la coupe d’Afrique et de la coupe du monde et gèrent à présent leur carrière, ce qui explique leur manque d’engagement. En ce sens, Rajevac avait vu juste quand il avait recommandé de rebâtir l’équipe.
Il voulait faire comme Vahid Halilhodzic qui a avait changé tout l’effectif de l’équipe nationale quand il avait succédé à Abdelhak Benchikha, après le Mondial-2010 d’Afrique du Sud. Halilhodzic avait alors provoqué une révolution en écartant des joueurs qui n’avaient plus rien à prouver comme les Yahia, Ziani, Matmour et autres Belhadj… Il avait réussi à rebâtir le groupe en faisant appel à de nouveaux joueurs qui avaient hâte de briller en sélection, comme les Feghouli, Brahimi, Medjani, Ghoulam…
Aujourd’hui, il ne s’agit pas de changer d’entraîneur mais de faire appel à de nouveaux joueurs, avides de réussite. Il est vrai que le renforcement du staff technique par un technicien algérien demeure souhaitable, mais l’urgence consiste à repartir sur de nouvelles bases et former un nouveau groupe en prévision des futures échéances, notamment la CAN-2019 et le Mondial-2022. Toutefois, tout cela doit se dérouler dans la sérénité quand on sait que certaines parties attendent l’actuel président de la FAF, Kheireddine Zetchi, au tournant pour s’attaquer à lui, sachant que l’absence de résultats en équipe nationale a toujours affaibli la FAF…
Fateh Nassim