Après les fruits et le lait : les boulangers veulent augmenter le prix du pain
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DIA-17 avril 2017: A l’approche du mois de Ramadhan, tous les moyens et tous les subterfuges sont avancés et utilisés pour justifier la hausse des prix. Devant un gouvernement impuissant à réguler le marché, les barons agissent en toute liberté et impunité pour décider à leur aise de l’augmentation des prix.
Ainsi donc, après les fruits et légumes c’est le sachet de lait qui devient introuvable. Malgré les assurances des ministères de l’Agriculture et du Commerce, une pénurie touche depuis plusieurs jours ce produit de première nécessité. Il n’y a qu’à voir les queues aux niveaux des points de vente de l’Onalait pour se rendre compte du calvaire du simple citoyen qui a du mal à se procurer un sachet de lait au prix subventionné de 25 DA.
Du fait de cette pénurie, les Algériens qui sont déjà saignés par la hausse des prix, se rabattent sur le lait en boite qui coûte le quadruple du prix du lait en sachet.
Les malheurs des Algériens ne semblent pas en finir car les boulangers menacent eux-aussi de se mettre de la partie. Ils revendiquent l’augmentation du prix de la baguette de pain au risque de recourir à la grève dès la première semaine du mois de Ramadhan.
Selon le secrétaire général de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Salah Souilah, il s’agit d’une ancienne revendication à laquelle le gouvernement fait la sourde oreille. Souilah a ainsi invité le ministère du Commerce à prendre en considération cette revendication, signifiant que les boulangers sont décidés à aller vers la grève. Il s’agit d’une menace que l’UGCAA soutient. Toutefois, il faut relever que la farine qui est subventionnée par l’Etat est également utilisée dans la préparation des gâteaux et la viennoiserie dont les prix ont connu une succession d’augmentations. Mais il semble que tous les commerçants, avec la complicité des barons et autres spéculateurs, n’ont pas de limites quand il s’agit d’augmenter les prix. Un comportement encouragé ou permis par l’impuissance du gouvernement à réguler le marché. En définitive, c’est le petit peuple qui trinque.
Amir Hani