DIA-18 mai 2017: Les programmes incitant à la violence notamment les caméras cachées digne des scénarios hitchcockiens seront interdits durant le mois de Ramadhan. L’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a mis en garde les chaînes de télévision algériennes, notamment privées, contre ce genre de programmes comme ce faut le cas l’année dernière lorsque des émissions et des caméras cachées ont été carrément interdites ! Il s’agit en particulier des émissions de caméra cachée où des invités ont été piégés comme étant kidnappé par des groupes terroristes. C’est la caméra cachée d’Echourouk Tv « ouaara » (Forte) produite par Rym Ghazali et présenté par Shamessedine Dz Joker, qui est principalement visée.
Les chaines de télévision algériennes qui s’évertuent durant le mois de Ramadhan élaborer des programmes à même d’atteindre un grand audimat, ont été mises en garde par l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) et ne sont pas autorisé à diffuser des émissions pouvant choquer les téléspectateurs ou porter ateinte à l’intérêt général.
Dans un communiqué rendu public ce jeudi par l’ARAV, un appel a été lancés aux chaînes TV algériennes d’observer les « principes d’intérêt général » afin d’éviter les « dérives » constatées les années précédentes, tout en élaborant des programmes spéciaux pour le Ramadhan »qui soient un espace d’éveil à la fois spirituel et rationnel, conciliant authenticité et modernité ».
« A l’approche du mois de Ramadhan, l’ARAV souhaite saisir cette opportunité pour faire valoir auprès des chaînes de télévision des principes d’intérêt général, afin d’éviter les dérives constatées les années précédentes », précise la même source, faisant observer que « le mois de Ramadhan doit nous offrir une nouvelle opportunité pour nous réapproprier, et ce de manière ferme, notre tradition religieuse immémoriale, menacée par les assauts de la mondialisation et de ses nouvelles formes d’hégémonie médiatique ».
Dans ce sens, l’Autorité de régulation que préside Zouaoui Benhamadi, exhorte l’ensemble de ses partenaires du champ audiovisuel à « souscrire volontairement à une forme d’autorégulation éthique et esthétique, en élaborant des programmes spéciaux qui soient pendant la période du ramadhan un espace d’éveil à la fois spirituel et rationnel, conciliant authenticité et modernité ».
« Des émissions, comme par exemple celles de caméra cachée, doivent faire l’objet d’un examen attentif », a averti l’ARAV, faisant observer qu' »il arrive souvent que ce genre d’émissions livre, sous couvert de divertissement, des séquences dont la brutalité et la vulgarité sont une insulte à la dignité humaine ».
A ce propos, l’ARAV indique qu’elle a déjà reçu de la part de citoyens des « plaintes contre certaines chaînes qui les ont filmés à leur insu dans une situation plus dévalorisante qu’humoristique », appelant par cette occasion « ces chaînes, qui se reconnaitront, à respecter le droit à l’image de chaque individu ».
« Durant ce mois sacré, la spiritualité devrait prévaloir sur toute autre considération, notamment en veillant au dosage et à la programmation de certaines publicités qui poussent à une surconsommation préjudiciable à la santé, qui proposent des produits inappropriés au moment de la rupture du jeûne, sans oublier la publicité mensongère », déplore l’Autorité de régulation, soulignant que « ces principes expriment la volonté de l’ARAV d’apporter sa contribution à une amélioration des programmes, spécialement durant la période du ramadhan qui mérite un traitement à la mesure des valeurs partagées par tout un peuple spirituellement uni et solidaire ».
L’ARAV a préféré anticiper afin d’empêcher la diffusion de programmes ne répondant pas aux principes d’intérêt général. Elle n’aura pas à intervenir après coup
Amir Hani