Association UE– Algérie : Federica Mogherini salue un partenariat fort - DIA
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Association UE– Algérie : Federica Mogherini salue un partenariat fort

DIA-14 mars 2017: Au cours d’une conférence de presse tenue à l’issue du  10ème Conseil d’Association Union européenne – Algérie et après avoir échangé en profondeur sur tous les thèmes que l’on avait à l’agenda, la Haute Représentante / Vice-Présidente Federica Mogherini, s’est dite heureuse d’accueillir le ministre des AE, M. Ramtane Lamamra, avec sa délégation à nouveau à Bruxelles.

Elle tenu à  souligner que le Conseil a été concret et positif. Et que les  relations bilatérales ont été particulièrement intenses depuis le dernier Conseil d’Association en juin 2015 et que, « nous avons pris des décisions importantes aujourd’hui ».

Aujourd’hui, l’Union européenne et l’Algérie ont adopté les Priorités de Partenariat dans le cadre de la nouvelle Politique européenne de Voisinage, poursuit-elle. Et de préciser, « cette décision reflète un saut qualitatif dans notre relation bilatérale; c’est aussi le premier document-cadre politique depuis l’Accord d’Association entré en vigueur en 2005 et c’est aussi le premier document avec cette ambition, avec un pays partenaire de l’Union européenne en Afrique du Nord ».

Il a été  décidé d’approfondir encore plus la coopération stratégique, le dialogue sur les défis communs que partagent l’UE et l’Algérie et aussi leurs réponses à ces défis. « En matière de sécurité régionale, nous avons discuté longuement de notre travail  commun dans le Sahel, au Mali, mais aussi en Libye et en Afrique, de la lutte contre le terrorisme et des autres domaines de coopération, comme par exemple la coopération en matière de mobilité, de migration mais aussi de coopération sur l’énergie », souligne Mogherini.

Il a été question aussi des développements internes soit dans l’Union européenne soit en Algérie. Les avancées démocratiques et les principes de bonne gouvernance et de l’Etat de droit introduits en Algérie par la révision constitutionnelle de février 2016, ont été soulignés par l’UE, comme aussi les annonces faites par le gouvernement algérien en matière de réformes économiques.

La représentante de l’UE, dira en ce sens que, « l’Union européenne a pris bonne note de l’engagement des autorités algériennes d’adopter les lois et mesures pour leur mise en œuvre. Et nous sommes convaincus de l’importance de la place de la société civile algérienne dans ce contexte et dans ce processus ».

Au sujet des élections législatives, « je voudrais aussi partager avec vous le fait que suite à l’invitation du gouvernement algérien, l’Union européenne est prête à déployer une Mission d’Expertise Electorale en vue des prochaines élections législatives en Algérie le 4 mai prochain,  comme ce fut le cas déjà en 2014 », indiquera t-elle.

A la fin de son allocution, elle a affirmé que, «  nous avons fait des progrès dans quasiment tous les domaines de notre coopération, tant bilatérale que régionale et c’est le signal d’un partenariat fort, substantiel, beaucoup plus affirmé que dans le passé, et cela est particulièrement important dans un moment où notre région fait face à des défis importants et la situation globale a besoin de coopération de plus en plus étroite entre voisins et partenaires. Et je pense que le partenariat, le travail de coopération entre l’Union européenne et l’Algérie, après aujourd’hui, va avoir une poussée significative sur des bases nouvelles et pour cela, je voudrais remercier le Ministre, on a travaillé beaucoup à cela pendant les deux dernières années et je pense qu’aujourd’hui, on voit des résultats concrets et positifs ».

L’Algérie et l’Union européenne (UE) ont entériné, lundi à Bruxelles, le document portant les conclusions de l’évaluation conjointe de la mise en œuvre de l’Accord d’association Algérie-UE, signé en 2002 et entré en vigueur en 2005.

« Nous entendons tout faire pour tirer le meilleur de l’Accord d’association et nous projeter ensemble résolument vers l’avenir, un avenir qui sera qualitativement meilleur pour les deux parties », a déclaré le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Ramtane Lamamra lors d’un point de presse conjoint avec la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini et le Commissaire chargé de la politique européenne de voisinage, Johannes Hahn.

Selon M. Lamamra, l’évaluation conjointe de l’accord d’association a permis de « faire une lecture commune » des dispositions de l’accord afin qu’il « profite davantage au développement de l’Algérie ».

« Nous avons constaté qu’il y a une asymétrie structurelle dans la manière dont l’accord a été appliqué. Nous estimons que s’il doit y avoir une asymétrie à l’avenir, elle doit être au bénéfice de l’Algérie et de l’économie algérienne », a-t-il plaidé, relevant néanmoins que l’Algérie est  « respectueuse  de sa signature et de ses engagements ».

En septembre 2015, l’Algérie a saisi la chef de la diplomatie européenne pour demander officiellement l’ouverture de discussions sur une évaluation conjointe objective de la mise en œuvre de l’accord d’association.

Cette démarche visait à « utiliser pleinement cet accord dans le sens d’une interprétation positive de ses dispositions permettant un rééquilibrage des liens de coopération », assurait une source proche du dossier.

Depuis la conclusion de cet accord, la position commerciale de l’UE n’a eu de cesse de se renforcer au détriment de l’économie nationale.

Une évaluation de l’impact de cet accord d’association depuis son entrée en vigueur en 2005 jusqu’à 2015 a montré que le cumul des exportations algériennes hors hydrocarbures vers l’UE n’a même pas atteint les 14 milliards de dollars sur les dix années, alors que les importations algériennes auprès de l’UE se sont chiffrées à 220 milliards de dollars durant la même période, soit une moyenne de 22 milliards de dollars/an.

Selon la direction générale des Douanes, cet accord a engendré un manque à gagner de plus de 700 milliards de DA aux recettes douanières algériennes depuis sa mise en œuvre en 2005 jusqu’à fin 2015.

Ce « partenariat asymétrique » a amené le gouvernement algérien à procéder, en 2010, au gel unilatéral des concessions tarifaires accordées à l’UE en vertu de l’Accord d’association. Après 8 rounds de laborieuses négociations, un compromis sur le report de la zone de libre-échange, prévue en 2017, à 2020 a été trouvé.

Qualifiant l’Algérie de « partenaire clé » de l’UE, le commissaire Hahn a estimé de son côté que la série de projets de l’UE signés, lundi à Bruxelles, « l’aidera à diversifier son économie en contribuant à la création d’emplois et à la modernisation de ses finances publiques ».

« Notre objectif est d’aider l’Algérie à remédier aux difficultés économiques auxquelles elle est confrontée actuellement et à forger des liens plus étroits avec les entreprises européennes », a-t-il affirmé.

A l’occasion de la réunion à haut niveau du Conseil d’association UE-Algérie tenu lundi à Bruxelles, l’UE et l’Algérie ont signé une série de projets, pour un montant de 40 millions d’euros, afin d’aider l’Algérie à diversifier son économie et à améliorer le climat des affaires grâce à des mesures allant du développement des énergies renouvelables à la modernisation des finances publiques.

Yasmine Yahia

 

 

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