Baha Eddine Tliba condamné à 8 ans de prison ferme
DIA-09 septembre 2020: Le Tribunal de Sidi M’hamed à Alger a prononcé ce mercredi une peine de prison ferme de 8 ans, assortie d’une amende de 8 millions de DA à l’encontre du député FLN, Baha Eddine Tliba, poursuivi dans plusieurs affaires de corruption dont infraction à la réglementation de change et des mouvements des capitaux de et vers l’étranger.
Iskander Ould Abbès, fils de l’ancien SG du parti Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, a écopé, quant à lui, de la même peine.
Le tribunal a également condamné par contumace à 20 ans de prison ferme l’autre fils de Djamel Ould Abbès, El Ouafi contre lequel un mandat d’arrêt international a été émis pour les mêmes chefs d’inculpation, en sus de l’obtention d’indus avantages.
Poursuivi pour les mêmes accusations, en sus de l’abus de pouvoir, l’ancien SG du ministère de Solidarité au temps de Djamel Ould Abbes, Bouchnak Khelladi, a été condamné à une peine de deux (02) ans de prison assortie d’une amende de 200 000 DA, tandis que Mohamed Habchi a été acquitté des charges retenues contre lui.
En parallèle, le procès des deux anciens ministres de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès et Saïd Barkat, a débuté ce mercredi au Tribunal de Sidi M’hamed. Les deux prévenus comparaissent, avec l’ex-secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, Kheladi Bouchenak, pour des faits liés notamment au « détournement du fonds de solidarité au profit d’associations fictives et d’équipements destinés aux communes déshéritées » et de « détournement de biens publics » et « octroi de marchés de manière non conforme à la législation ».
Le tribunal de Sidi M’hamed abrite également le procès le procès des trois frères Kouninef, Réda, Abdelkader-Karim et Tarek qui avaient été placés le 24 avril 2019 sous mandat de dépôt. Ils sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation dont « trafic d’influence », « blanchiment d’argent », « obtention d’indus avantages », « détournement de fonciers et de concessions », et « non-respect des engagements contractuels dans la réalisation de projets publics ».
Leur soeur, Souad-Nour, en fuite à l’étranger, ainsi que le gérant du groupe KouGC dont ils sont propriétaires, Keddour Ben Tahar, sont impliqués aussi dans l’affaire.
Les principaux accusés comparaissent avec dix autres prévenus en liberté, essentiellement des cadres des ministères de l’Industrie, de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Energie et des Télécommunications ainsi que d’autres secteurs où le groupe KouGC a obtenu des marchés.
Amir Hani