Bahia Rachedi en pleurs dénonce l’humiliation des algériens aux JCC 2016 (Vidéo)
DIA-05 novembre 2016: La grande comédienne Bahia Rachedi a dénoncé, les larmes aux yeux, la marginalisation de la délégation des artistes algériens aux Journées Cinématographiques de Carthage à Tunis. Dans une vidéo enregistrée par le comédien algérien Imed Benchenni, (invité dans le cadre de sa participation dans un film algéro-tunisien sur Saint Augustin) la star algérienne, le cœur gros, a dénoncé la marginalisation et l’humiliation des artistes algériens aux JCC 2016, abandonnés à leur sorts et surtout ignorés par l’organisation dans les hommages et les récompenses. Après avoir écarté les films algériens de la compétition officielle, de la compétition du court métrage et du documentaire, les JCC n’ont rendu aucun hommage aux cinéastes algériens disparus ou vivants à l’occasion des 50 ans de la création du festival tunisien. Bahia Rachedi, qui a été placé aux derniers rangs lors de la cérémonie de clôture, sur des chaises en plastiques, a déclaré la voix nouée dans sa vidéo: « Pourquoi nous inviter? pour nous humilier…? Vous avez tout perdu mon cher ami, vous avez perdu l’Algérie, le gouvernement algérien et le peuple algérien » allusion faire au président des JCC.
Quand le président Tunisien zappe l’Algérie
Mais la plus grande humiliation est également diplomatique, puisque le président Tunisien Beji Caid Essebsi a commit un impair envers l’Algérie, puisque sur la liste des artistes étrangers qui ont reçus des mains du président tunisien une médaille d’honneur présidentielle, il n’y avait aucun cinéaste ou artiste algérien. En revanche, le président tunisien a décoré, des insignes de Grand officier de l’Ordre National du Mérite au titre du secteur de la culture, la star égyptienne Adel Imam, le réalisateur et producteur mauritanien Abderrahmane Sissako, l’acteur égyptien Gamil Ratib, le réalisateur palestinien Michel Khleifi, le réalisateur Burkinabé Idrissa Ouedraogo, le réalisateur syrien Mohamed Malas et les réalisateurs tunisiens Omar Khlifi et Ridha Béhi. Un manque de tact et de diplomatie envers un pays frère et voisin qui a déplu à la délégation algérienne qui était représentée par quelques artistes seulement: La comédienne Bahia Rachedi, le comédien Imed Benchenni et la réalisatrice Yamina Chouikh, qui était membre de jury de la compétition officielle. A cela s’ajoute deux journalistes représentant le quotidien l’Expression et le quotidien El Khabar. Ce dernier est également le directeur artistique du Festival du film arabe d’Oran, mais les organisateurs l’ont accrédité comme journaliste….étranger.
Salim Bey