Belmadi-presse nationale : l’impossible cohabitation
DIA-06 Septembre 2018: Comme il fallait s’y attendre et comme l’avait annoncé déjà DIA, la cohabitation entre le nouveau sélectionneur national, Djamel Belmadi et la presse nationale parait impossible. Belmadi qui entretenait déjà des relations conflictuelles avec la presse algérienne quand il était joueur en sélection nationale, a déjà une mauvaise idée sur la presse nationale. Il faut reconnaître qu’à l’époque, on lui attribuait des propos et des déclarations ou des interviews imaginaires dans certains titres de presse qui manquaient de professionnalisme.
Ainsi, quand Belmadi qualifie «d’hypocrites» ceux qui entretiennent le débat sur les joueurs locaux, il visait la presse nationale. En ce sens, sa deuxième sortie médiatique depuis qu’il a été désigné au poste de sélectionneur national a été une véritable levée de boucliers contre les journalistes en attendant de leur déclarer ouvertement la guerre.
Il faut aussi relever que Belmadi a été briefé par la FAF et tout son entourage pour le mettre en garde contre la presse nationale sportive, ce qui explique son intransigeance face aux journalistes. Dans ses réponses, Belmadi semblait être sur le qui-vive et avait paru trop impulsif dans ses réponses aux journalistes. Il se méfie de tous les journalistes, sans exception.
Un mauvais début pour Belmadi qui devrait se montrer plus souple avec la presse et ne pas imiter son prédécesseur, Rabah Madjer, qui avait carrément boycotté la presse nationale. Belmadi qui semble suivre les traces de Madjer, a annulé la séance de la zone mixte, initialement prévue ce jeudi et réservée aux journalistes pour les interviews avec les joueurs.
Il a annulé cette séance afin d’éviter aux joueurs d’être stressés pas la presse et leur permettre ainsi de se concentrer sur le match Gambie-Algérie prévu samedi à Banjul pour le compte de la 2e journée des matches de qualifications à la CAN-2019 du Cameroun.
De ce fait, Belmadi ne pourra être sauvé que par les résultats, comme ce fut le cas de Vahid Halilhodzic, qui entretenait des relations conflictuelles avec la presse. Autrement, Belmadi connaîtra le même sort que Madjer, lequel snobait la presse nationale alors que ses résultats techniques n’étaient pas à la hauteur des attentes.
Nassim Fateh