Benghebrit : La suspension de la scolarité porte préjudice et génère des inégalités
DIA-04 février 2018: La suspension quasi régulière de la scolarité « porte préjudice au principe d’équité et génère des inégalités » entre les apprenants, a souligné, samedi à Tizi-Ouzou, la ministre de l’Education nationale Nouria Benghebrit.
Mme Benghebrit, en visite de travail de deux jours à Tizi-Ouzou, a indiqué devant les cadres locaux de son secteur que les perturbations continues et régulières de la scolarité des élèves, « quelque soit la légitimité ou les raisons invoquées, portent atteinte au principe d’égalité des chances que l’Etat garantit en mobilisant les ressources humaines, matérielles et infrastructurelles nécessaires, en plus des actions d’appui à la scolarité. »
« Ces grèves portent préjudice au principe d’équité entre élèves et qui est l’un des fondements de notre système scolaire », a estimé la ministre, tout en relevant que durant ces arrêts de la scolarité, « ceux qui ont les moyens ont recours aux cours payants dont les tarifs en période de grève connaissent une hausse importante et ceux qui n’en n’ont pas accumulent les retards », a-t-elle déploré.
Les arrêts de travail des enseignants « mettent en outre le secteur de l’éducation hors normes sur le plan international, en terme de nombre de semaines d’enseignement et privent les apprenants de compétences nécessaires à la poursuite de leur cursus scolaire », a insisté Mme Benghebrit, qui a lancé un appel à un « sursaut de conscience et de mobilisation positivé pour assurer la régularité de la scolarité pour pouvoir améliorer le positionnement de l’Ecole algérienne dans les classements internationaux. »
La ministre de l’Education nationale a relevé que c’est cette instabilité dans les enseignements qui a impacté sur la maîtrise de certaines compétences par les apprenants et a quelque peu entravé l’exécution des programmes de formation tracé par son département au profit de la famille de l’éducation.
A ce propos, Mme Benghebrit a ajouté que la mise en £uvre de la réforme du secteur de l’Education sur initiative du Président de la République Abdelaziz Bouteflika, et qui était porteuse de grands espoirs pour l’éducation des enfants, car prévoyant tous les aspects assurant l’amélioration du rendement du système éducatif avec les dispositifs d’accompagnement visant, entre autre, à assurer une bonne formation des enseignants, s’avère difficile dans un contexte marqué par les perturbations cycliques.