La séance du Parlement, réunie en ses deux Chambres (Conseil de la Nation et l’Assemblée populaire nationale), ce mardi pour déclarer le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, comme chef de l’Etat pour une période de 90 jours est une énième provocation des Algériens.
Les Algériens qui mènent un mouvement citoyen depuis le 22 février dernier contre le Pouvoir ont été certainement outrés ce mardi en assistant à la séance de désignation de Bensalah comme chef de l’Etat par intérim.
Il est vrai que la Constitution prévoit cette procédure, mais les Algériens s’attendaient à la démission de Bensalah puis celle du président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, afin de permettre la mise en place d’un présidium ou d’un comité des sages pour gérer la période de transition. Ce comité des sages devrait être composé de personnalités faisant l’unanimité auprès des Algériens qui manifestent depuis le 22 février dernier.
Mais force est de constater que les caciques du système sont toujours là, à l’exemple de Salah Goudjil qui a dépassé les 90 ans et qui a présidé la commission préparatoire de la séance parlementaire de ce mardi.
Les Moad Bouchareb et Djamel Ould Abbes entre autres font partir de cette commission au moment où les manifestants ont appelé au départ de tous…Face à la persistance des figures rejetés par les Algériens, il faut s’attendre à une accentuation du mouvement de protestation dès ce vendredi.
Amir Hani