DIA-19 juin 2016: Le recours à la coupure des réseaux sociaux pour empêcher la fraude à l’examen du baccalauréat partiel qui débute ce dimanche, parait comme une décision radicale qui pénalise les internautes, les opérateurs de téléphonie mobile ainsi que les entreprises et autres opérateurs économiques.
Il faut reconnaître la décision de bloquer les réseaux sociaux jusqu’au 23 juin, date du dernier examen du bac, relève d’une solution de facilité. Il est vrai que les candidats au bac doivent être protégés, mais sans pénaliser les utilisateurs des réseaux sociaux.
En plus de facebook, twitter, whatsapp, le moteur de recherche Google ainsi que la messagerie Gmail et viber sont bloqués, sachant que des entreprises économiques recourent à Gmail qui permet d’envoyer des messages plus denses et plus lourds.
Les autorités du pays gagneraient à prendre des mesures radicales à l’encontre des fraudeurs et ceux qui publient les sujets des épreuves du bac sur les réseaux sociaux. En d’autres termes, il aurait été plus judicieux de s’attaquer aux causes, au lieu de s’attarder sur les conséquences.
Les services de sécurité sont équipés de manière à débusquer les fraudeurs en les identifiant en temps réel à travers l’adresse IP. L’Algérie qui a beaucoup investi en cybercriminalité, a les moyens d’empêcher toute éventuelle fraude au bac en mettant en place des cellules de veille et des agents spécialisés dans le lutte contre cybercriminalité.
Mais avec le blocage des réseaux sociaux, ce sont des employés et des entreprises qui seront pénalisés. Le ministère de la Poste et des technologies de l’information et de la communication qui a bloqué ces réseaux, devrait indemniser ceux qui recourent, dans l’exercice de leur travail et missions à l’utilisation en permanence des réseaux sociaux, de la messagerie Gmail et de viber.
Aussi, les Algériens qui n’ont pas de moyens de distraction et de loisirs n’ont que les réseaux sociaux pour se divertir et passer le temps durant les longues journées du mois de Ramadhan. Même les candidats au bac recourent aux réseaux sociaux pour se divertir et décompresser de la pression et du stress des examens. En ce sens, ceux qui ont pris la décision de couper les réseaux sociaux n’ont as pris en compte le côté psychologique des candidats pour qui facebook et les autres réseaux sociaux, avant tout, des moyens d’échapper et lutter contre le stress.
Mohamed Nassim