Bouhafs refuse de partir, accuse la LFP et accentue la crise au CRB
DIA-14 août 2018: Le président du CR Belouizdad, Mohamed Bouhafs, a refusé de démissionner et affirme qu’il va rester à son poste. «Je ne partirai pas. C’est le club amateur, à sa tête Karim Chettouf, qui a provoqué cette crise», a indiqué Bouhafs qui a provoqué des émeutes à Belouizdad. Il accentue ainsi la crise au CRB qui a déjà perdu son premier match par forfait avec défalcation de trois points !
Les supporters du CRB exigent le départ de Bouhafs qu’ils qualifient «d’intrus au CRB» et considèrent qu’il est à l’origine de la crise qui secoue le club. Originaire d’El Bayadh (sud-Ouest du pays), Bouhafs n’a pas de passé au CRB et était venu au club comme «un industriel qui allait sauver le CRB». Plus de deux ans après, il aura réussi à plonger le club dans une crise profonde.
Il est vrai que le CRB a remporté la coupe d’Algérie durant la saison 2016-2017, juste après la venue de Bouhafs. Cependant, il faut relever que Bouhafs avait récolté les fruits de son prédécesseur, Réda Malek. Pour preuve, depuis la venue de Bouhafs, la crise s’est installée au CRB et les cadres de l’équipe sont partis l’un après l’autre. Aujourd’hui le club a été vidé et Bouhafs se distingue par ses absences prolongées.
La crise au CRB avait débuté à l’inter-saison avec le départ de trois entraineurs, lesquels ont fui le club avant même le début de la saison. Les entraineurs Azzedine Ait Djoudi, Liamine Bougherara puis ToufikRouabeh avaient quitté le CRB car ils ne pouvaient pas motiver les joueurs durant la période de préparation, lesquels exigeaient la régularisation de leur situation financière.
Les problèmes se sont aggravés et le CRB qui croulait sous les dettes n’a pas pu payer les droits d’engagement pour pouvoir récupérer les licences de ses joueurs. Finalement, le CRB n’a pas pu affronter l’AS Ain Mlila samedi dernier lors de la 1ère journée du championnat de Ligue 1 faute de…joueurs !
Bouhafs a aussi accusé la LFP de ne pas avoir délivré les licences aux joueurs, précisant que «le CRB avait déposé les dossiers des joueurs au niveau de la Ligue et celle-ci a refusé de délivrer les licences à cause des dettes du club».
Bouhafs ignore que la FAF avait instruit la LFP de ne pas délivrer les licences aux clubs dont les dettes au niveau de la Chambre de résolution des litiges de la FAF dépassent un milliard de centimes, alors que celles du CRB s’élèvent à 12 milliards de centimes à juillet 2018. Bouhafs veut se mettre au-dessus de la loi et récupérer les licences sans payer les dettes du club.
Ainsi, après avoir accusé le Club amateur sportif du CRB que dirige Karim Chettouf, Bouhafs s’en prend à la LFP. C’est dire qu’il n’a aucun argument pour se défendre et son départ est devenu une exigence populaire des supporters du CRB.
Nassim Fateh