La CAN passe à 24 équipes : la CAF défend les intérêts du football européen
DIA-21 juillet 2017: La phase finale de la coupe d’Afrique des nations (CAN) se déroulera désormais en fin de saison, vers les mois de mai ou juin avec 24 sélections au lieu de 16 comme c’est le cas présentement. La décision a été prise d’une manière hâtive et unilatérale sans qu’il n’y ait un réel débat au sein de la CAF.
Il faut préciser que cette décision a été prise lors du symposium de la CAF, organisé lundi et mardi derniers à Rabat (Maroc). Ce sont les clubs européens qui ont exigé que le calendrier de la CAN soit modifié. La phase finale de la CAN a toujours eu lieu le mois de janvier. Cependant, les clubs européens ont considéré que cette période ne les arrange pas car ils se retrouvent dans la contrainte de libérer leurs joueurs africains.
De ce fait, ils ont fait pression sur la FIFA et l’UEFA qui n’ont pas trouvé de difficulté à imposer ce choix à la CAF, laquelle a accepté d’organiser la prochaine CAN en 2019, à la fin de la saison au lieu du mois de janvier.
Pour ce qui est du nombre d’équipes qui a été revu à la hausse, passant de 16 à 24, la CAF a également accepté ce changement sans se soucier des intérêts du football africain ou des capacités des pays du continent à pouvoir accueillir une compétition qui durera plus longtemps en raison de l’augmentation du nombre de sélections.
Les décideurs (européens) qui ont opté pour 24 équipes sont plutôt intéressés par les recettes publicitaires, générées par la CAN qui durera plus longtemps. Cela se répercutera aussi sur les droits de retransmission TV dans la mesure où les recettes augmenteront.
En revanche, au cours de ce symposium auquel le patron de la chaîne qatarie Bein Sport, Nasser Al-Khelaïfi avait pris part, les droits de retransmission TV n’ont pas été évoqués avec insistance. En ce sens, Bein Sport qui prive les téléspectateurs de la région MENA des matches de la CAN et des compétitions interclubs, n’a pas a été inquiétée ou rappelée à l’ordre par la CAF.
La nouvelle équipe dirigeante de la CAF semble obéir aux injonctions de la FIFA et de l’UEFA au détriment du football africain dont les intérêts sont relégués au second plan.
Nassim Fateh