Censure anti-palestinienne en France : « Le Figaro » oblige « Le Monde » à retirer des photos de Gaza de sa rédaction
DIA-21 décembre 2024: Décidément, le sionisme a pris son pied dans les rédactions françaises. Le prestigieux quotidien international français le Monde a retiré ce vendredi 20 décembre des photos des enfants de Gaza dans sa rédaction suite aux révélations du quotidien de droite le Figaro le 17 décembre sur l’existence d’un «mur de Gaza» au sein du journal, un patchwork où se mêlent coupures de presse, photos d’enfants mutilés et une chronologie intitulée «Ne laissez personne vous dire que ça a commencé le 7 octobre 2023». L’existence de ces images «était ignorée de la très grande majorité des membres de notre maison» et «n’avait jamais été signalée aux différentes hiérarchies», a tenté de rassurer l’opinion française proche des sionistes ce vendredi la direction de la rédaction du Monde, qui comprend «que certaines d’entre elles aient pu choquer» et annonce les avoir «supprimées».
«Ce qui est décrit […] n’est en rien une œuvre collective de journalistes. Ces images sont affichées à proximité du bureau d’un salarié qui n’est pas journaliste», se défend-elle. «Cet engagement individuel n’est en aucun cas celui du service où se trouvent ces images, ni évidemment de l’ensemble de la rédaction», ajoute le communiqué du Monde. Depuis plusieurs jours, Le Monde subissait un flot de critiques pro-sioniste et anti-palestinien pour ce «mur de Gaza».
«Nous regrettons qu’une discussion interne, simple à trancher, n’ait pu avoir lieu à leur propos, et qu’elles aient servi à nourrir à notre endroit un procès d’intention, particulièrement hostile, venant alimenter une campagne de dénigrement», peut-on lire.
Attaque en règle contre le rédacteur en chef adjoint Benjamin Barthe
Au-delà du «mur de Gaza», l’enquête du Figaro révélait un malaise plus général au sein de la rédaction sur la politique israélienne et la question palestinienne, à l’image de la phrase «On a un problème avec la communauté juive, ils sont hostiles» prononcée lors d’une réunion de prévision en présence d’une trentaine de cadres du journal. En particulier, le cas de Benjamin Barthe, rédacteur-en-chef adjoint du service international, défenseur d’une ligne propalestinienne et marié à une palestinienne, Muzna Shihabi. «Que dieu ait pitié de lui et de tous nos martyrs, que Dieu détruise le régime sioniste», écrivait celle qui s’est réjouie publiquement de l’attaque terroriste du 7 octobre, le jour de la mort d’Ismaël Haniyeh, le chef du Hamas.
À ce propos, Le Monde dénonce simplement «des attaques virulentes, visant nommément l’un des chefs adjoints du service International, Benjamin Barthe». La direction du journal lui «réitère son soutien» et assure «veiller scrupuleusement à ce que notre pratique professionnelle, sur la couverture de ce conflit comme sur tout autre sujet, ne dévie pas des principes de l’indépendance journalistique qui ont présidé à la fondation de notre journal par Hubert Beuve-Méry».
Amir Hani