Chute du gouvernement italien de Mario Draghi - DIA
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Chute du gouvernement italien de Mario Draghi

DIA-21 juillet 2022: Le Premier ministre Mario Draghi a reçu, mercredi, la confiance du Sénat malgré la non-participation au vote de trois partis appartenant à sa coalition : Forza Italia, la Ligue et le Mouvement 5 Étoiles. Selon Reuters, le chef du gouvernement italien devrait une nouvelle fois présenter sa démission dans la journée au président de la République, Sergio Mattarella.

Forza Italia, la Ligue, le Mouvement 5 Étoiles (M5S), partenaires de la coalition dirigée par Mario Draghi, ont décidé, mercredi 20 juillet, de ne pas prendre part au vote de confiance que le Premier ministre avait demandé dans l’espoir de mettre fin aux divisions et de relancer leur alliance.

Même s’il a obtenu la confiance, ces désertions en masse devraient logiquement conduire à la démission de Mario Draghi, qui s’était dit prêt devant le Parlement à rester à son poste, à condition toutefois que les partis de sa coalition rentrent dans le rang autour d’un « pacte » de gouvernement, déjà mis en péril la semaine dernière par une première défection du M5S.

Mario Draghi s’était exprimé dans la journée devant le Parlement, à la demande du président de la République, Sergio Mattarella, dans l’espoir de relancer la coalition au pouvoir à Rome depuis dix-huit mois et d’éviter des élections législatives anticipées.

« L’unique solution, si nous voulons encore rester ensemble, est de reconstruire depuis ses fondements ce pacte, avec courage, altruisme et crédibilité », a-t-il affirmé au Sénat. « C’est ce que demandent les Italiens. »

« L’Italie est forte quand elle est unie », a-t-il insisté. Les défis intérieurs (relance économique, inflation, emploi) et extérieurs (indépendance énergétique, guerre en Ukraine) auxquels l’Italie et l’UE sont confrontées « exigent un gouvernement vraiment fort et solidaire et un Parlement qui l’accompagne avec conviction ».

L’ancien patron de la Banque centrale européenne (BCE) avait de nouveau appelé les partis de la coalition à l’unité, alors que l’Italie fait face à un éventail de questions, dont la guerre en Ukraine, les inégalités sociales et l’inflation.

Les partis conservateurs avaient déclaré mercredi qu’ils ne resteraient dans le gouvernement que si le M5S n’en faisait plus partie, demandant dans un communiqué un important remaniement gouvernemental.

Le gouvernement sur la sellette
Selon les sondages, la majorité des Italiens souhaitent que « Super Mario » reste à la barre à la tête de sa large coalition d’unité nationale, qui va de la gauche à l’extrême droite.

Arrivé à la tête de l’exécutif en février 2021 pour sortir l’Italie de la crise sanitaire et économique, Mario Draghi avait présenté sa démission le 14 juillet au président de la République Sergio Mattarella, qui l’avait aussitôt refusée.

Selon Reuters, Mario Draghi devrait présenter une nouvelle fois sa démission dans le courant de la journée, ce qui devrait ouvrir la voie à des élections anticipées en septembre ou en octobre.

Quel que soit le résultat de ce feuilleton politique à l’italienne, l’agence de notation Fitch estime qu’il « est le symptôme d’une plus grande incertitude politique, même si des élections anticipées sont évitées », rendant les réformes structurelles et fiscales encore plus difficiles alors que Bruxelles et ses partenaires européens pressent aussi Mario Draghi, gage de stabilité, de rester.

Les marchés scrutent avec attention la situation. Le coût de la dette de l’Italie est reparti à la hausse et la Bourse de Milan était en berne mercredi, signe de la nervosité des marchés face à l’incertitude régnant dans la troisième économie de la zone euro.

Un vote de confiance doit être organisé jeudi à la Chambre des députés.

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