Le ciel d’Oran brouillé: 70 dossiers devant l’arbitrage international des fréquences
DIA-28 novembre 2016: Diffuser en toute prestesse ses programmes constitue l’un des premiers casses tètes chinois de la Radio d’Oran, ex Radio El Bahia. Pour cause : les interférences étrangères, brouillant le ciel d’Oran, continuent à faire rage. Cette attaque hertzienne prend de l’ampleur. C’est ce que révèlent les répliques algériennes en recourant à l’arbitrage de l’Union internationale des fréquences. Dans le tas, 70 plaintes, accompagnées par des dossiers solides comprenant toutes les infractions perpétrées par ces radios étrangères, ont été déposées auprès de cette instance internationale devant trancher pour une telle problématique qui est contre toute attente inscrite dans la durée. La raison principale évoquée comprend les interférences des radios étrangères en diffusant leurs programmes dans la ville d’Oran. L’«ingérence» hertzienne en s’introduisant dans le ciel d’Oran provient essentiellement des radios de deux pays méditerranéens : l’Espagne et l’Italie. Dans son recours à l’arbitrage international, l’Algérie a réussi à avoir gain de cause. Ayant pris en compte, les plaintes algériennes, l’Union internationale des fréquences a, entre 2012 et 2015, tiré au clair 55% cas. «Le reste, en étude, est à venir», a-t-on expliqué. Selon des explications faites par des responsables en charge d’une telle problématique, l’Union Internationale n’a pas fait dans le détail en statuant sur ce brouillage en décidant de geler certaines radios tandis que d’autres ont été destinataires des correspondances les sommant de faire preuve de raison en revoyant à la baisse les fortes ondes qu’elles émettent. D’autres radios ont été également invitées à réaménager techniquement la diffusion de leurs programmes sans porter atteinte à la souveraineté des autres radios. Localement, à Oran, se brancher à la Radio El Bahia relève souvent d’une mission pratiquement impossible, notamment durant les heures de grande audience. Quant à La volonté de nuire à la Radio d’Oran, elle est manifestement de mise, notamment par le voisin de l’ouest : Le Maroc. Leurs coups, souvent bas, sont orchestrés de manière récurrente. Dans leur dernière trouvaille, leurs spécialistes n’ont rien trouvé de mieux à faire que de mettre en place une Radio baptisée au nom de Cap Maroc. Cette Radio, s’acharnant sur les ondes algériennes, s’est spécialisée dans la diffusion des programmes en langue Amazigh tout en s’interférant dans la fréquence de la Radio El Bahia. Dans cette interférence, plusieurs quartiers d’Oran se retrouvent du coup coupés de leur radio, contraints de suivre la grille concoctée, à desseins inavoués, par les spécialistes de sa Majesté.
Karim Rahal