Classement DIA: Les femmes algériennes qui ont marqué l'année 2017 - DIA
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Classement DIA: Les femmes algériennes qui ont marqué l’année 2017

DIA-30 décembre 2017: Le site DIA a entamé une série de classement pour faire le bilan de 2017. Dans ce premier volet on a choisi d’ouvrir avec les femmes. Quelles sont les femmes les plus présentes sur la scène politique, des finances, des arts et des sports. Voici pour vous le classement des femmes algériennes qui ont marqué l’année 2017.
Leila Zerrougui, une juriste algérienne aux Nations Unies 
Leila Zerrougui, née en 1956 à Souk Ahras en Algérie, magistrate, est une experte juridique en matière de droits de l’homme et en administration de la justice. Cette ancienne Juge de cour d’appel à Alger et Blida entre 1986 et 1997, Leila Zerrougui n’a jamais été proposée comme ministre de la justice. Et pourtant elle a été sollicitée dès les débuts de 2000 au niveau international puisqu’elle a été membre du Groupe de travail sur la détention arbitraire au Conseil des droits de l’homme des Nations unies puis elle a été désignée comme présidente et rapporteure du Groupe de travail de l’année 2003 jusqu’au mois de mai 2008. Elle avait auparavant servi en tant que membre expert d’un certain nombre de groupes de travail et de comités de la Commission des droits de l’homme. Très vite elle s’est imposée comme une juriste importante aux Nations Unies. Le 13 juillet 2012, elle est nommée représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour le sort des enfants en temps de conflit armé et plus récemment elle a été nommée par le patron des Nations unies Antonio Guterres cheffe de la mission de paix en République démocratique du Congo (Monusco). La nouvelle cheffe de l’ONU en RDC a plus de 30 ans d’expérience en droit international et en protection des civils, à des postes souvent de direction.   
Ahlam Mostaghanemi, Auteure la plus lue dans le monde arabe  
Classée selon le magazine arabian business en tant que femme écrivain la plus lue dans le monde arabe, elle a été nommée Artiste de l’UNESCO pour la paix en décembre 2016.  Ahlem Mosteghanemi draine plus d’un million de fans sur facebook et inaugure par rapport à d’autres écrivains arabes contemporains une nouvelle façon de communiquer avec ses lecteurs et lectrices, pour lesquels elle consacre une partie de son temps sur le net .Son plus grand succès Mémoire de la chair  « Dhakirat al-jasad », qui a été adapté à l’écran par le groupe MBC est classé parmi les cent meilleurs romans arabes de tous les temps. Un livre qui lui vaut d’être récompensé par le prestigieux prix Naguib Mahfoud. Elle continue et continuera de nous faire rêver… 
Nouria Benghebrit Ministre de l’éducation nationale  
Ministre de l’Education Nationale classée par Forbes, 5ème femme la plus puissante au gouvernement   dans la région MENAA, Afrique du Nord et Moyen Orient. Chercheuse et diplômée en sciences de l’éducation. Qualifiée par la presse de ministre insoumise, intransigeante, Benghebrit,  19ème   et deuxième femme ministre de l’éducation depuis 1962, a hérité d’un dossier lourd et conflictuel, a été la cible de plusieurs attaques non seulement contre les réformes entreprises par son département, mais contre sa personne même. Les fuites des sujets du désormais fameux Bac 2016 seraient, selon des observateurs, la manifestation de ces attaques. Sa dernière résistance a été la bataille contre les syndicats de l’éducation qui ont voulu la déstabiliser avec le dossier des recrutements. Restée droite dans ses bottes, inflexible, tout cela lui a valu le surnom d’Iron Lady ou Dame de Fer. Elle résiste encore…ce qui lui a valu d’être défendue par Kamel Daoud sur le plateau d’une télévision française. 
Houda Imane Feraoun, une ministre des PTIC très connectée 
Désignée 9ème au classement des femmes arabes les plus influentes au gouvernement  selon Forbes. Doctorat en physique, chercheuse et maitre de conférences à l’université  de Tlemcen et ancienne directrice générale de l’Agence nationale de Recherche en Sciences et Technologies, ATRST. La plus jeune ministre algérienne a accepté de relever entre autres, le défi du projet de la Certification Electronique. Elle émet le souhait que l’investissement étranger soit technique, technologique ou industriel,  parallèlement  au virtuel dans la Téléphonie et Internet. Elle a tenu sa parole de lancer la 4G avant la fin de l’année 2016 , mais elle essuie un revers avec le retrait de la loi des télécoms à l’APN. En revanche, Houda Faraoun s’impose en gardant seule le secteur des TIC après la suppression du poste de Moatassem Boudiaf. Son nouveau challenge : installer l’E-paiement  et améliorer la connexion internet en installant un nouveau câble entre l’Espagne et l’Algérie.  
Louiza Hanoune, Secrétaire générale du Parti des travailleurs
Secrétaire Générale du parti des travailleurs parti d’opposition d’obédience trotskiste, icône de gauche ; elle est la  seule et la première femme candidate à la présidentielle, omniprésente sur la scène politique, contre toute ingérence étrangère dans la politique algérienne, critique envers le gouvernement et mène un combat contre l’oligarchie. L’une des 19 personnalités signataires de la lettre dans laquelle elles demandent audience au Président de la république, évoquant un coup d’état institutionnel face à l’adoption de la loi de finances,  estimant que certaines décisions ne reflètent pas les idées du Chef de l’Etat. Un combat politique qu’elle a perdu sur le terrain politique mais qui l’a maintient à l’APN pour un quatrième mandat comme députée du PT à Alger.   D’habitude omniprésente sur la scène politique, avec une conférence de presse hebdomadaire, Louisa Hanoune a fait profil bas depuis l’éviction du premier ministre Abdelmadjid Tebboune et le retour au pouvoir d’Ouyahia.  
Mme Saida Benhabyless, présidente du Croissant rouge algérien 
Ancienne ministre et sénatrice, Saida Benhabyles s’est convertie dans la défense des droits humains  et plus particulièrement des femmes ;  mais depuis qu’elle est présidente du Croissant-Rouge-Algérien, elle défend la veuve et l’orphelin. 
Première décision : elle s’oppose au « couffin » du Ramadhan, qu’elle trouve dégradant et qui rappelle l’indigénat et le colonialisme. Elle préconise des aides financières pour préserver la dignité des familles en difficulté. Contre la solidarité occasionnelle et l’exploitation partisane de la misère. Contre les opportunistes qui profitent du fait qu’ils ne soient pas affiliés à la sécurité sociale pour prendre la place d’un nécessiteux. A propos des refugiés elle a déclaré  fin mars 2016, qu’il est exclu de les rapatrier tant que la situation sécuritaire dans leurs pays reste précaire. Mais elle décide finalement de lancer des caravanes pour renvoyer des migrants africains dans leurs pays d’origine. 
Neghza Saida, du  Coma d’un hôpital  à une femme d’affaires redoutable 
Mariée à l’âge de 16 ans à un businessman établi à Alger, Saïda est d’abord une femme au foyer, avant de devenir cette femme d’affaires très avertie. En 1992 elle se lance dans la torréfaction du café qu’elle commercialise sous le label Mouni dans le quartier dit «la Pointe». Quelques années plus tard, soit en 2000, elle crée une entreprise dans le Btph. Une entreprise qui lui ouvrira les yeux sur le monde très cruel du marché de l’habitat. En 2007 elle engage un partenariat avec une entreprise espagnole, Arproinsa, pour la réalisation de 700 logements à Oran et Ouargla pour la Gendarmerie nationale. Mais en plein début de projet, elle est abandonnée par son partenaire elle entre dans le  coma durant 24 jours mais à sa sortie de la clinique, elle reprend le travail et mène à terme son projet et sort de l’impasse. Cette épreuve va la forger et la construire. Après plusieurs années de réussite elle est élue en 2014, vice-présidente de la Confédération Générale des Entrepreneurs Algériens CGEA et présidente de sa section féminine en 2015. Une carrière internationale qui la portera de Tunis à Milan, de Beyrouth à Dubaï, de Madrid à Washington, du Caire à Nairobi, va commencer pour elle. Et son élection en février 2016 comme présidente de la Cgea va renforcer sa position de femme leader et lui donner davantage de crédibilité sur la scène politico-économique nationale, régionale et internationale. Elle l’illustrera comme la seule personne à oser tenir tête au président du FCE Ali Haddad alors au sommet de sa puissance.  
Nadjet Mehri, une femme d’affaires aux commandes d’une équipe de football
La fille du milliardaire Djillali Mehri est sortie de l’anonymat l’année dernière comme la première femme algérienne désignée présidente d’un club de football algérien en l’occurrence « Nadi Tadamon Souf », le 09 novembre 2016. Dans une société où le stade de football est l’arène des hommes, où de puissants chefs de clubs affaiblis, baissent parfois les bras, Nadjet Mehri défraie la chronique sportive. Mais son plus important job c’est diriger l’énorme complexe qu’a créé son père la Gazelle d’or. On l’a aperçue aux côtés de son père, très affaibli lors de l’inauguration de l’hôtel Ibis à Sétif. Elle est la personne la plus proche de l’homme d’affaires et surtout la plus ambitieuse. 
Nouria Hafsi, présidente de l’UNFA 
Ancienne membre du bureau politique du RND, Nouria Hafsi est un bout de femme qui a le tempérament d’un homme puissant. Présidente de l’Union Nationale des Femmes Algériennes UNFA, Nouria Hafsi est une femme responsable et intelligente, qui fait partie des frondeurs touchés par la décision d’Ouyahia de les  traduire devant la commission de discipline. Le désaccord entre elle et le SG du RND et actuel premier ministre n’a rien de personnel, il est purement politique, a-t-elle affirmé, au mois de novembre 2016 à la presse, dû à l’absence de débat au sein du parti, dit démocratique auquel elle entend rendre le rayonnement. Malgré son opposition à  Ouyahia, Nouria Hafsi n’a subi aucun mouvement de redressement au sein de l’organisation  qu’elle dirige depuis un peu moins de 20 ans. Elle s’est illustrée récemment en soutenant un 5e mandat pour le président Bouteflika. 
Samira Hadj Djilani (Présidente de Rapcit) 
Femme d’influence et de réseaux. Samira Hadj Djilani n’hésite pas à dépenser de sa poche pour faire entendre la voix de son pays à l’étranger. Son parcours en dit long sur ses ambitions. Ancienne directrice chargée de la presse étrangère au ministère de la Communication, elle a tout quitté en 2003 pour un projet privé : Khalifa TV qu’elle dirigea pendant quelques mois seulement. Après la chute de l’empire Khalifa en 2004, elle se consacre totalement à la production et à l’enseignement en Espagne. Après 10 ans de parcours tranquille, elle se plonge dans ce qu’elle maîtrise le plus les réseaux et la politique. Elle a adhéré à plusieurs mouvements de femmes d’affaires algériennes qu’elle dirige : D’abord l’Association des femmes algériennes chefs d’entreprises (Seve) ensuite le Réseau Algérien des  Femmes d’Affaires (RAFA).  Son objectif c’est que des femmes politiques compétentes reflétant la vraie image des algériennes puissent les représenter dans les listes électorales des partis politiques. Après une tentative de candidature dans une liste aux législatives, elle quitte la politique pour la culture et crée en 2017 RAPCIT (Réseau algérien des professionnelles du cinéma et de la télévision), regroupant l’ensemble des techniciennes et artistes femmes algériennes. Une réussite puisque Samira Hadj Djilani a réussi à faire adhérer plus d’une centaine de femmes du métier à son mouvement.   
Ouahiba Behloul (Directrice générale de la CACI)
Nommée, le 25 mai 2017 comme directrice générale de la Chambre algérienne du commerce et d’Industrie (CACI), Ouahiba Behloul est ce qu’on appelle dans le jargon économique une battante. Elle s’est construite graduellement son parcours avec ses opinions et ses expertises pointues. Elle n’hésite pas à dire la vérité aux hommes d’affaires et aux exportateurs pour redresser la balance commerciale.   Licenciée en sciences politiques option relations internationales. Elle est titulaire d’un magister en relations internationales et d’un diplôme d’études approfondies en relations internationales, option politique et stratégie à Paris1 Sorbonne. Mme Ouahiba Behloul, qui occupait auparavant le poste de directrice des relations internationales de la Caci avait assumé le poste de sous-directrice de la coopération internationale de 2001 à 2012. Elle a, également, été responsable du service coopération internationale de 1995 à 2004. 
Meriem Cherfi, présidente l’Organe de la protection et de la promotion de l’enfance.   
L’enfance a désormais une protectrice. Meriem Cherifi  juriste et avocate a été installée par l’ex premier ministre Abdelmalek Sellal en juin 2016, comme déléguée nationale, présidente de l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance. Cet Organe, placé auprès du Premier ministre, a pour mission de veiller à la protection et la promotion des droits de l’enfant en matière sociale et judiciaire. Elle s’est illustrée par ses nombreuses interventions à la télévision pour l’établissement d’un  numéro vert pour la protection de l’enfant et de la femme. 
 
 
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