Les clubs algériens se préparent à l'étranger malgré leur faillite financière - DIA
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Les clubs algériens se préparent à l’étranger malgré leur faillite financière

DIA- 13 août 2016: Sur les 16 équipes du championnat professionnel (de Ligue 1), 11 ont effectué des stages de préparation à l’étranger. Des équipes parrainées par des sociétés nationales, se sont permis d’effectuer deux stages à l’étranger ! Une situation pour le moins paradoxale quand on sait que ces clubs, constitués en sociétés sportives par actions (SSPA) sont tous en banqueroute.
Durant l’intersaison, des joueurs sont recrutés à coûts de milliards de centimes et des stages sont effectués à l’étranger. Mais juste après le début de la saison, ces mêmes clubs se regroupent en association fantoche pour menacer de boycotter le championnat si des aides financières ne sont pas dégagées par l’Etat.
Or, l’Etat devrait demander des comptes à ces clubs qui ont dilapidé, pour ainsi dire, les aides de l’Etat. Des subventions ont été débloquées aux clubs, dans le cadre de l’instauration du professionnalisme, pour acquérir des autobus et assurer ainsi le transport des joueurs. Ces subventions ont été détournées par plusieurs clubs sans qu’ils ne soient inquiétés. En ce sens, l’Etat devrait demander des comptes.
Ces comptes devaient être exigés par la Direction nationale de contrôle de gestion des clubs (DNCG) qui relève de la FAF. Or, cette direction qui était confiée à Mohamed Mecherara (expert comptable) est quasiment inexistante. Mecherara a du fuir cette DNGC à cause des dépassements des clubs en matière de gestion opaque. La FAF a laissé faire, ce qui explique l’absence de contrôle dans la gestion des clubs, lesquels ont détourné les aides octroyées par l’Etat depuis de début du processus d’instauration du professionnalisme en 2009.
Les fonds dégagés par l’Etat étaient destinés en fait à la formation et à la construction des centres de préparation. Ces clubs auraient du suivre l’exemple de l’ES Sétif qui a réalisé son propre centre de préparation El Baz. Ainsi, l’Entente n’est plus obligée de se préparer à l’étranger et investit son argent en Algérie.
Mieux encore, quand le technicien français Roland Courbis était entraîneur de l’USM Alger, il avait refusé d’effectuer la préparation à l’étranger estimant que le club disposait de moyens pour se préparer en Algérie. Cela n’avait pas empêché l’USMA de remporter la coupe arabe des clubs et d’arracher le titre de champion d’Algérie.
En ce sens, ceux qui gèrent le football algérien sont tenus de rendre des comptes dans la mesure où il est scandaleux que des milliards de centimes soient dépensés par des clubs sans qu’il y ait le moindre contrôle. Le ministère de la Jeunesse et des Sports se trouve ainsi interpellé pour contrôler à la loupe les finances des clubs. Pour rappel, l’ex-ministre du secteur, Mohamed Thami, s’était cassé les dents quand il avait osé évoquer le contrôle des finances de la FAF, notamment l’argent du sponsoring qui échappe à tous contrôle. En ce sens, quand la FAF est incontrôlable, il ne faut pas s’attendre à une gestion saine et transparente des clubs.
K. Abdenour

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