Le comité des JCC réagit et relance polémique en dévalorisant Bahia Rachedi
DIA-08 novembre 2016: Alors qu’on pensait que la polémique était close, le comité d’organisation des JCC 2016 a encore jeté de l’huile sur le feu, en rendant public un communiqué assez ubuesque et surtout dévalorisant pour la délégation algérienne. Dans ce communiqué, le comité d’organisation a justifié son choix et a démonté la réaction de la comédienne algérienne affirmant qu’elle ne remplissant aucun rôle pour être dans les premiers rangs de la cérémonie de clôture.
Mieux, le comité des JCC affirme que le troisième bloc était en effet la place « naturelle » de l’équipe algérienne, car le comité d’organisation ne reconnait pas la notion de « délégation » et parle plutôt d’équipe de film. A ce propos, il tente de décréditer le témoignage de la comédienne algérienne sur son lieu d’hébergement, en affirmant qu’elle n’avait pas sa place dans l’hôtel Africa, réservé pour les stars et les invités de marque. Pire encore, dans son communiqué le comité tunisien « s’attaque » à la co-productrice algérienne du film algéro-tunisien « Saint Augusthin » Ayda Kabouya, qui avait demandé d’être transférer vers l’hôtel 5 étoiles « Africa »où était également hébergé la majorité des stars et invités importants des JCC. Enfin pour conclure, le comité d’organisation des JCC s’étonne qu’aucune partie officielle algérienne n’a réagit pour demander des éclaircissements, façon de dire indirectement à la comédienne algérienne, même « ton ministère de la Culture ne s’est pas plaint de ton mauvais traitement. »
Au lieu de fermer la parenthèse, le comité d’organisation des JCC a signé avec ce communiqué un précédent dans les relations cinématographiques et culturelles entre l’Algérie et la Tunisie et risque de relancer la polémique à nouveau. Il clair que le communiqué a été rédigé avec une intention avérée pour décréditer l’artiste algérienne en affirmant que la véritable place des artistes algériens est à l’arrière au troisième bloc et surtout dans un hôtel trois étoiles loin du tapis rouge et du monde du cinéma.
Une vidéo pour décréditer Bahia Rachedi
Pour décréditer la comédienne algérienne, le comité d’organisation a balancé sur la chaîne Youtube, une vidéo montrant Bahia Rachedi en bonne position sur scène avec Adel Imam, démontrant qu’elle a bénéficié d’un semblant statut de star. Seulement voila, ces images ne sont pas celles de la clôture mais du passage d’Adel Imam à Sfax.
La star égyptienne Jamil Rateb « séquestrée » à cause des JCC
Le comité des JCC, visiblement dépassé par les événements cumule les bourdes, puisqu’il vient d’être éclaboussé par un nouveau scandale, avec cette fois la grande star égyptienne Jamil Rateb, a rapporté la chaîne Nessma, qui a affirmé que la star égyptienne, malade et sur chaise roulante a été « séquestrée » par la direction de l’hôtel, car la direction des JCC avait refusé de payer la note de l’hôtel de l’artiste, pourtant totalement pris en charge par le festival avec son accompagnateur. La facture a été finalement payée par le ministère de la Culture tunisien. Ce que contexte le comité d’organisation des JCC, qui réagit dans un communiqué pour tenter de faire éteindre le feu.
Salim Bey
Le communiqué du comité d’organisation des JCC au sujet de l’affaire Bahia Rachedi
Suite à la publication d’une vidéo montrant le témoignage de l’actrice algérienne, Bahia Rachedi qui se plaint du mauvais traitement réservé à la délégation algérienne par le comité d’organisation des JCC, le comité d’organisation de l’évènement a publié un communiqué pour mettre les points sur les i. Ci-après le communiqué :
« La vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux et dans laquelle un témoignage émouvant de l’actrice algérienne Bahia Rachedi, a provoqué la compassion tout autant des facebookers que des officiels, le Directeur de la 27è édition des Journées cinématographiques de Carthage et le comité d’organisation tiennent à éclairer le public tunisien et algérien sur les points suivants ;
1/ Si nous reconnaissons la valeur artistique de cette grande dame de la télévision et du théâtre algérien, nous précisons que Mme Bahia Rachedi est venue dans le cadre de Sfax capitale de la culture arabe, accompagnée d’un acteur et de la coproductrice exécutive du film « Augustin » programmé à la demande de la production tunisienne pour un maximum de visibilité auprès du public des JCC. D’ailleurs, la salle le « Rio » a été réservée à cette projection (le 29 octobre 2016) sans contrepartie. Toute la billetterie était réservée aux invités de la production. D’ailleurs, le film devait passer uniquement le 4 novembre dans le cadre de la manifestation improvisée et hasardeusement intitulée « Les Journées cinématographiques de Sfax ». La grande maison des JCC a quand même pris à sa charge uniquement le transport et l’hébergement d’une partie de l’équipe du film, dont Mme Bahia Rachedi
2/ En ce qui concerne l’incident survenu lors de la cérémonie de la clôture, bien que nous déplorons l’acte indélicat commis par un agent de la sécurité, nous tenons à préciser que l’emplacement réservé à Mme Bahia n’était aucunement choisi pour l’humilier.
Le protocole de l’organisation de la soirée de clôture, réservait comme pour tout les autres festivals, les premières rangées dans l’ordre suivants ;
*Les membres du jury, les invités des compétitions officielles et les équipes des films participants aux compétitions officielles, les invités chargés de remettre les prix, les journalistes et les acteurs du cinéma tunisien, dans les premières rangées, ce qui constitue près de 600 places.
Il était tout à fait normal, que Mme Bahia, ne remplissant aucun rôle dans ces catégories citées, soit placée au troisième bloc des rangées et qui n’est pas des moindres, car il y a un quatrième et dernier bloc.
-Il est à noter à ce propos que les JCC ne fonctionnent plus en mode délégations mais en mode d’équipe de film, à l’instar des autres festivals de cinéma, et que toutes les équipes sont traitées sur le même pied d’égalité.
-Il est à signaler que le même régime protocolaire a été appliqué par le comité d’organisation lors de la soirée d’ouverture sans que Mme Rachedi ne rouspète.
-Tout au long du festival, la seule réclamation à la quelle le comité d’organisation ne pouvait donner de suite favorable, pour des raisons de surbooking à l’hôtel Africa, est celle émanant de sa productrice et demandant d’être hébergée à l’hôtel Africa et non à l’hôtel Carlton qui est pourtant réservé aux invités des projections parallèles et spéciales.
-Si nous réitérons notre respect à Mme Bahia Rachedi et présentons nos excuses à travers elle à tous les artistes algériens, nous sommes navrés surpris quand même par le fait qu’aucune partie officielle n’ait demandé des éclaircissements à propos de cet incident auprès du directeur des JCC ».