La conférence de l'écrivain Kamel Daoud interdite à Bouzeguene (Wilaya de Tizi-ouzou) - DIA
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La conférence de l’écrivain Kamel Daoud interdite à Bouzeguene (Wilaya de Tizi-ouzou)

DIA-17 mars 2017: Les conférences avec les écrivains Kamel Daoud et Karim Akouche, prévues comme à l’accoutumée au centre culturel Ferrat Ramdane de Bouzeguene, prévus ce samedi seront finalement interdites selon un communiqué des organisateurs: l’association Tiddukla Tadelsant TIƐWININ, posté sur sur son compte facebook. 

dia-association Bouzegane

Au départ les deux conférences ont été « délocalisées » à la maison de jeunes « Chellah Mohand » de Bouzeguene centre. Les organisateurs ont tenu à préciser que l’APC de Bouzeguene avait accordé l’avis favorable tandis que la daira de Bouzeguene demandé de délocaliser ces conférences pour le motif suivant : le centre culturel Ferrat Ramdane de Bouzeguene sera rénové.

Le café littéraire de Bouzeguene en collaboration avec les éditions Barzakh devait organisé une rencontre avec Kamel Daoud ce samedi 18 mars 2017 à 10h00 à la Maison de jeunes Chellah Mohand de Bouzeguene sous le Thème : Autour de son dernier livre «Mes indépendances». Finalement les deux conférences ont été finalement interdites. Aucun motif n’a été fourni pour le moment par les organisateurs, qui dénoncent au passage une certaine censure de la pensée libre dans la région.   

C’est la deuxième conférence interdite à un écrivain algérien, après l’interdiction de la conférence que devait animer M. Younes Adli, le samedi 04 mars 2017 sur la pensée kabyle au café littéraire d’Aokas. 

Amel Bouchaib 

DIA-KAMEL dAOUD CONFE

Déclaration de l’Association culturelle Tiɛwinin : 

« La libre communication des pensées et des opinions est un droit les plus précieux de l’homme. »
L’association culturelle Tiɛwinin active dans la légalité. En ce mois de Mars, nous avons invité deux grandes figures de la littérature Algérienne Kamel Daoud et Karim Akouche. Il fallait demander des autorisations pour la tenue de ces conférences.
Nous avons déposé une demande d’autorisation pour le centre culturel Ferrat Ramdane de Bouzeguene, la daira nous refuse le centre culturel prétextant que le centre sera en travaux. C’est de la poudre aux yeux, le centre culturel de Bouzeguene est dans un état lamentable, ressemble à une étable. Nous avons fait une autre autorisation pour la maison de jeunes « Chellah Mohand » de Bouzeguene, la daira nous donne un refus catégorique malgré nos appels incessants.
Tous le monde est complice. Ils ne veulent pas de ces conférences qui dérangent mais qui éveillent les consciences. La daira de Bouzeguene nous signifie clairement de « délocaliser » ces conférences vers le Village Wizgan, nous demandons aussi une autorisation auprès du comité de village de Wizgan. Après réunion avec eux, la sentence est tombée : ils refusent que les conférences soient organisées au niveau du centre culturel colonel Mohand Oulhadj de Wizgan.
La daira de Bouzeguene a tout empêché avec ses tentacules et ramifications. Notre région souffre de mal gestion, d’infrastructures inexistantes, chômage galopants, habitats précaires. Bref, tous les ingrédients d’une crise y sont omniprésents. Le silence d’un peuple est plus effrayant que sa colère.

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