Confidentiel: « A la place de qui » et « au nom de qui » écrit Fouad Laroui sur l’Algérie?
DIA-20 juin 2019: On a beau être un lauréat du prix Goncourt de la Nouvelle, un ingénieur diplômé de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées en France, un docteur émérite en économétrie, un professeur apprécié en sciences de l’environnement, un enseignant attentif en littérature française à l’Université d’Amsterdam, pour s’offrir une vie meilleure, loin du Maroc interdit et à l’écart des vérités qui font mal dans ce pays frère.
On a beau, depuis des lustres, jouer à l’intellectuel engagé , donner des gages de bonne volonté, pour paraître sensible au cri des misérables et au désarroi collectif d’un jour, mais les arguments fallacieux qui fondent la chronique provocatrice de Fouad Laroui, publié hier sur un journal marocain, visant injustement le ministre Abdelkader Messahel, ont suscité chez beaucoup d’amis rejet et amertume.
Des arguments petits riens exprimés avec une suffisance qui n’honore pas le passé de Laroui et ne rend justice de surcroit ni à sa notoriété préfabriquée, ni à la justesse très fragile de ses dires mensongers .
Mais si « l’habit ne fait pas le moine », comme le dit l’adage, et que les apparences sont trompeuses, sommes-nous capables de savoir qui est qui ? La question qui a été débattue est la suivante : Ou est Messahel ?, considéré par Laroui comme le meilleur ennemi du Maroc et bâti sur le mensonge de la langue de bois. En un instant, le monde imaginaire du makhzen s’écroule.
Faire appel au sarcasme pour dénigrer Messahel, un patriote et un homme d’une grande générosité, amalgamer dans un message haineux son passé, voilà qui ne manque pas de nous saisir d’effroi et de nous interpeller.
Qu’est-ce qui a autorisé Laroui à écrire sur Messahel qu’il ne connait même pas? ». En parfait mercenaire, il écrit « à la place de » et « au nom de ». Il écrit pour montrer comment et quand « les pensées makhzeniennes» noyautent les imaginaires, les attitudes, les comportements et les lignes de conduite.
Mais Laroui n’a plus rien d’intellectuel qu’il fut auparavant. Il est certainement à côté, c’est-à-dire un mercenaire à la solde d’un certain establishment bien garni, comme par exemple l’OCP pour lequel il s’occupe de faire le bouffon en animant leurs manifestations de promo en Europe. Après toutes ces années de mercenariat, il vient nous faire une leçon sur les valeurs marocaines.
Sans doute, pour rafraîchir sa mémoire, il faudrait donc rejouer le répertoire complet des scènes propagandistes marocaines et des affirmations délirantes sur le Sahara Occidental, le tout parsemé des vérités sacro-saintes du Makhzen. Voila sans doute ce qu’il y a de plus terrible dans sa tribune.
Monsieur Laroui, celui que vous qualifiez de « meilleur ennemi », est connu pour être un patriote. Il aime son pays, mais il ne déteste pas celui des autres. La tragédie est que vous ne le comprenez pas.