Confidentiel: La bataille d’Alger des distributeurs de Visa

DIA-16 novembre 2017: Le « business de l’exil » continue de susciter les appétits des sociétés de traitement de visas. Alors qu’on avance l’idée d’un maintien de TLS contact, un nouvel arrivant sur le marché de la distribution des visas a atterri à Alger, a rapporté le site Maghreb Confidentiel, dans une information glissée « gratuitement » pour la presse.   Ainsi selon ce site, le spécialiste français de l’externalisation de la collecte des dossiers de visas Capago a établi, le 10 novembre, une antenne à Alger. Dirigé par ses fondateurs Laurent Mallet et Jean-Luc Bogros, Capago est le petit « poucet » du marché. Créé en 2013, il traitait, selon un rapport sénatorial de 2015, environ 5% des demandes de visas pour la France. Il travaille pour les ambassades de France en Azerbaïdjan, au Qatar, au Koweït et en Afrique du Sud. Dans ce dernier pays, il travaille aussi pour le compte de l’Italie. Le marché algérien serait pour lui une aubaine pour augmenter son chiffre d’affaires. Pour cela il doit faire face à la concurrence de VFS Global (filiale du suisse Kuoni), allié à Réda Benyounès (fils de l’ex-sénateur Mohand Akli Benyounès) ; l’indien BLS ou encore du nouvel arrivant Algeria Visa Services (AVS), propriété de deux businessmen algériens proches de la nomenklatura . Tous rêvent de remplacer TLS Contact, qui collecte quelque 600 000 demandes de visa par an pour l’ambassade de France en Algérie. Un marché en or massif précise Maghreb Confidentiel : TLS Contact facture – en espèces uniquement ! – chaque demande 3 700 dinars, que le dossier soit accepté ou non par l’administration française. Mais Paris a dû écourter le contrat de son délégataire quand la presse algérienne a fait état d’un « trafic de visas » chez celui-ci et a reçu le 13 novembre les plis des candidats, y compris de TLS Contact.