DIA-29 mars 2018: L’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, qui a effectué une visite de deux jours à Alger, semblait en déphasage par rapport aux nouvelles réalités algériennes, notamment sur des thèmes d’importance majeure, tels que la réconciliation nationale , la lutte contre le terrorisme et le rôle non mineur de l’Algérie dans la résolution des crises et des conflits.

Des sources bien informées nous ont indiqué qu’il «eût été judicieux de parler de l’importance accordée à la réconciliation nationale et à la contribution de l’Algérie dans la résolution des crises régionales, en particulier en Libye et au Sahel», ajoutant que «tout le monde sait que l’Algérie, qui a combattu et vaincu le terrorisme dans les années 1990, mobilise aujourd’hui ses ressources pour consolider sa stabilité et sa sécurité, et promouvoir son développement socioéconomique et culturel, avec l’officialisation de Tamazight».

Par son approche, sa présence en Algérie aurait beaucoup gêné les hautes autorités du pays, sachant que De Villepin est invité par l’ambassade de France en Algérie.

Son passage mardi à l’émission «L’invité de la rédaction» de la chaîne 3 de la Radio nationale ainsi que son entretien avec le ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi, ont été mal appréciés. En ce sens, ses activités protocolaires de ce mercredi n’ont pas été médiatisées.   

Les plus hautes autorités algériennes sont gênées par la présence de De Villepin en Algérie en raison de son implication indirecte dans l’affaire de Sarkozy et Kadhafi. Dans les différents passages dans les médias algériens, il était presque interdit d’évoquer l’affaire Sarkozy et surtout sa relation avec Djouhri, l’algérien, homme des réseaux de l’Elysée dans le passé.    

Mais, c’est son soutien au Maroc dans le conflit du Sahara occidental, qui dérange le plus à Alger. De Villepin est un ami du roi du Maroc, ce qui réduit les égards accordés par les responsables algériens pour cet ancien Premier ministre français du président Jacques Chirac.