Confidentiel: Said Saadi va sortir ses mémoires pour le SILA 2018
DIA-22 janvier 2018: L’ex Président du RCD, reconverti en écrivain Said Saadi va sortir ses mémoires pour le prochain Salon du Livre 2018 a t-on appris de sources sûres. L’auteur du très controversé livre sur Amirouche a déjà fini le premier tome de ses mémoires qui reviendrons sur son enfance et son adolescence à Aghrib près d’Azzefoun, sa ville natale. Il évoquera sa famille, ses origines et surtout son éducation et les débuts de sa formation politique. Ce premier tome ne touchera pas encore à son parcours politique qui avait commencé quelques années avant le printemps berbère d’avril 1980. Cette partie sera consacrée dans leur deuxième tome, alors que le dernier tome sera réservé à son parcours dans le RCD, un parti qu’il dirigea de 1989 à 2012. Très attendu en Kabylie et par certains intellectuels, vont surement lever le voile sur certaines affaires non élucidés comme sa relation avec Maatoub et son assassinat.
Saïd Sadi né le 26 août 1947 à Aghribs, dans une famille de paysans pauvres, il passe son enfance dans son village natal d’Aghribs. Après l’école primaire, il fait ses études secondaires au lycée Amirouche de Tizi Ouzou, jusqu’au baccalauréat, considéré comme le berceau des intellectuels et des berbéristes en tout genre. En 1966, sa passion pour sa langue maternelle s’exprime par le refus d’arabiser une pièce de théâtre. C’est le début d’u combat pour la promotion de la culture amazighe.
Docteur en médecine, spécialiste en psychiatrie, il est médecin à l’hôpital de Tizi Ouzou en 1980 et va jouer un rôle de premier plan lors des événements du Printemps berbère. Il initie l’organisation de la manifestation du 7 avril 1980 et lance la grève générale qui paralyse toute la Kabylie le 16 avril 1980. À la suite de ce mouvement de contestation qui a duré une semaine entière, il fait partie des 24 personnes présentées à la Cour de sûreté de l’État de Médéa en juin 1980: Djamel Zenati, Abbout Arezki, Idir Ahmed Zaid, Saïd Khelil, Mouloud Lounaouci, Mokrane Chemim, etc
Remis en liberté provisoire le 26 juin 1980, il prend une part active au mois d’août au séminaire de Yakouren, consacré à la question culturelle en Algérie. Muté en 1981 à Khenchela dans l’Aurès, Saïd Sadi refuse de rejoindre son poste. Pendant un an et demi, il est sans travail et sans salaire. Sous la pression sociale, il est réintégré dans ses fonctions. La même année, il publie un roman en langue berbère intitulé Askuti. C’était son premier livre. Depuis il rédigea cinq autre ouvrages: 1990 :
1990: Le RCD, à cœur ouvert., éd. parenthèses. Alger.
1991 : Culture et démocratie, éd. parenthèses, Alger.
1991 : L’Algérie, l’échec recommencé, éd. parenthèses, Alger.
1996 : L’Algérie, l’heure de vérité, éd. Flammarion, Paris.
2010 : Amirouche : une vie, deux morts, un testament. (Imprimerie les oliviers Tizi Ouzou 2010 et chez l’Harmattan Paris 2010
2017: Chérif Khedam: Abrid iggunnin (Le chemin du devoir).
Si les deux derniers livres ont été édités à compte d’auteur, c’est chez les éditions Berzakh que Said Saadi a choisi de sortir ses mémoires. Un choix réfléchi puisqu’il bénéficiera de la machine médiatique et commerciale de cet éditeur reconnu en Algérie et ailleurs.