Conflit récurrent Berraf-Bernaoui : un seul enjeu, la présidence du COA
DIA-02 février 2020: Le président du Comité olympique algérien (COA) Mustapha Berraf et l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Salim Raouf Bernaoui s’offrent en spectacle et s’accusent mutuellement sur les plateaux de la télévision et à travers la presse.
L’enjeu de ces affrontements successifs n’est autre que le poste de président du COA. Berraf dont le mandat se termine en 2021 n’est pas disposé à lâcher son poste et a déjà tissé une sorte de toile d’araignée avec la complicité de plusieurs présidents de fédération pour se maintenir à son poste. Il a également tissé des liens solides au niveau du Comité international olympique (CIO). Berraf est également président de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique ACNOA depuis 2019.
Les nombreuses tentatives de sa destitution ont été vaines, notamment celle de l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports EL Hadi Ould Ali. Berraf a été accusé de mauvaise gestion et plusieurs membres du comité exécutif COA avaient tenté un coup d’Etat contre lui, mais en vain.
Aujourd’hui, c’est Bernaoui qui prend le relais et mène une guerre contre Berraf. L’ex-MJS a saisi la justice et affirme détenir des dossiers lourds sur la mauvaise gestion du COA, allant jusqu’à accuser Berraf de détourner de l’argent. C’est notamment lui qui avait installé Salim Iles à la tête du comité d’organisation des jeux méditerranéen afin de déstabiliser Berraf. Iles n’a pas respecté le droit de réserves liés à son poste et s’est attaqué à Berraf sur un plateau de télévision. C’est également Bernaoui qui avait poussé l’athlète Benida Merrah pour attaqué Berraf sur le plateau de télévision d’Ennahar.
Les deux hommes s’étaient affrontés en direct sur le plateau d’Ennahar TV et Berraf avait failli quitter l’émission qui était retransmise en direct. Le conflit qui oppose les deux hommes n’est pas motivé par le souci de servir le sport national et le mouvement olympique algérien. Il est motivé par la course à la présidence du COA, sans plus ! Le grand perdant, c’est le sport algérien.
Pour rappel, Berraf a été propulsé à la présidence du COA en 1996 par Sid Ali Lebib qui avait quitté le COA suite à sa nomination au poste de MJS. Berraf était devenu par la suite un ennemi juré de Lebib et n’avait quitté le COA que par intermittence.
Berraf qui est président du COA depuis 2013 avait occupé ce poste durant les mandats 1996-1998 et 2001-2009.