Conflit Zetchi-Kerbadj : la main de Raouraoua
DIA-22 janvier 2018: La dissolution de la Ligue de football professionnel par la FAF et la mise en place d’un directoire provisoire, chargé de gérer la compétition, sont les conséquences de la rivalité ou du conflit sournois qui oppose l’actuel président de la FAF, Kheireddine Zetchi et son prédécesseur, Mohamed Raouraoua.
Au lendemain de son élection à la président ce de la FAF (mars 2017), Zetchi avait tout fait pour se débarrasser du président de la LFP, Mahfoud Kerbadj lequel a eu l’honnêteté d’afficher son allégeance Raouraoua.
Cependant, le ministre de la Jeunesse et des Sports El Hadi Ould Ali qui a parachuté Zetchi pour dégommer Raouraoua, a maintenu Kerbadj dans le but de l’utiliser contre Zetchi au cas où ce dernier imiterait Raouraoua qui était intouchable.
Pour rappel, Raouraoua avait pu bâtir, avec le temps et grâce aux résultats de l’équipe nationale, une FAF forte et surtout autonome sur le plan financier, ce qui avait empêché les ministres qui s’était succédé au MJS d’oser s’ingérer dans les affaires de la fédération. Raouraoua étai plus fort qu’un ministre.
Craignant que le même scénario se reproduise, Ould Ali a empêché Zetchi de suivre le cheminement de Raouraoua en maintenant Kerbadj à son poste. Mais, il s’est avéré que le maintien du fidèle des fidèles de Raouraoua a été un mauvais choix. Il se trouve que c’est par l’intermédiaire de Kerbadj que Raouraoua attaquait Zetchi.
Etant inexpérimenté et moins rompu aux coulisses du football algérien, Zetchi tombait à chaque fois dans le jeu de Raouraoua, lequel lui envoyait des flèches venimeuses. En dernier, Zetchi a fini par réagir en dégommant Kerbadj, mais cela était trop tard puisque le désormais ex-président de la LFP a, entre temps, tissé des liens forts avec les présidents de club qui le soutiennent.
Ces derniers risquent de se rebeller contre Zetchi et de lui retirer confiance lors de l’AG ordinaire de la FAF, prévue le mois de mars prochain. L’éventuel départ d’Ould Ali, en cas d’un remaniement ministériel ou du changement de gouvernement, faciliterait la tâche de Raouraoua et son clan pour de pousser Zetchi vers la porte de sortie.
Il faut aussi relever que la mise en place d’un directoire pour gérer la compétition risque de se retourner contre le président de la FAF, lequel s’enlisera dans les faux-problèmes de la gestion du championnat. Ce serait ainsi une confrontation direct FAF-clubs qui risque de finir par emporter dans son sillage Zetchi lequel est guetté au tournant par le vieux briscard, Raouraoua.
Nassim Fateh