COP 22 : Un rendez-vous marocain pour récupérer l’Afrique, soutenu par la France
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DIA-19 novembre 2016: La Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP-22) qui a pris fin vendredi à Marrakech, aura été une COP « propagandiste » pour le Maroc avec le soutien et la bénédiction de la France.
Ce fut une grande kermesse où tout le monde à bien parlé, bien mangé et s’est bien régalé au détriment des questions de fond et de fonds concernant le climat.
La COP22 a servi au Maroc pour soigner son image à l’international et surtout pour réunir les pays africains. A cet effet, le roi du Maroc a profité de la présence sur son sol de nombreux pays africains pour provoquer une sorte de sommet extraordinaire sur le… climat. Or, il s’agit d’un sommet pour «soudoyer» les Africains à aider le Maroc à réintégrer l’Union africaine. Le sommet annuel ordinaire de l’Union africaine est prévu en janvier prochain à Addis-Abeba en Ethiopie.
Pour revenir à la COP 22, les Français l’ont voulu comme un prolongement de la COP 21 de Paris. En ce sens, Français et Marocains se sont alliés pour vanter l’Accord de Paris (COP21) et faire croire que la COP de Marrakech est celle de l’action, c’est-à-dire celle de l’application de l’Accord de Paris.
Cet Accord qui est entré en vigueur à l’occasion de la COP de Marrakech, prévoit que les Etats-parties s’engagent pour que la température mondiale n’augmente pas au-delà de 2°C d’ici 2100 par rapport à l’ère préindustrielle.
Or, l’Accord de Paris prévoit aussi une aide de 100 milliards de dollars de la part des pays industrialisés en faveur des pays en développement d’ici 2020.
De la poudre aux yeux en somme, puisqu’il n’y a aucune mesure contraignante qui oblige les pays industrialisés à dégager cette aide. Pour rappel, un accord similaire a été conclu lors de la COP de Copenhague en 2009, mais les pays en développement n’ont reçu aucun sou.
Autrement dit, la COP22 risque de connaitre le même sort quand on sait qu’aucune mesure de l’Accord de Paris n’oblige les grands pollueurs de ce monde à verser des aides aux pays en développement, lesquels sont les premiers à pâtir des changement climatiques.
Amir Hani