Corruption : Djilali Hadjadj propose de supprimer l’immunité parlementaire
DIA-10 septembre 2019: Le président de l’Association algérienne de lutte contre la corruption, Djilali Hadjadj, a suggéré de supprimer l’immunité parlementaire à l’ensemble des députés. Il a indiqué que des députés utilisent cette immunité dans des affaires de corruption, d’où la nécessité de la supprimer.
Hadjadj qui s’exprimait à la Radio Chaîne 3, a cité les exemples des députés poursuivis en justice, notamment le secrétaire général du FLN, Mohamed Djemiai ou encore l’ancien vice-président de l’APN, Baha Eddine Tliba dont l’immunité parlementaire sera levée, à la demande du ministère de la Justice.
Pour Djilali Hadjdj, le droit algérien a hérité cette immunité parlementaire du doit français, lequel «est un mauvais exemple en matière de lutte contre la corruption».
Le président de l’Association de lutte contre la corruption en Algérie a en outre fait savoir que l’argent de la corruption, généré par les pots de vin durant les 20 dernières années, représente quelque 60 milliards de dollars.
En ce sens, il a appelé à approfondir la lutte contre la corruption en déclenchant des enquêtes au niveau des wilayas et des communes pour lutter contre l’enrichissement illicite. A cet effet, il a déploré le silence des magistrats dans les différentes wilayas du pays. Il a déploré aussi l’impunité dont ont bénéficié de hauts responsables du pays qui ont démocratisé la corruption. Il a regretté également que l’Inspection générale des finances et la Cour des comptes soient marginalisées et n’aient plus le même rôle et autorité qu’auparavant.
Il a aussi rendu hommage à l’actuel ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati pour le travail qu’il effectue en matière de lutte contre la corruption.
Amir Hani