Coupures d’eau et d’électricité: Quand les walis sont incapables de tenir leurs engagements
DIA-09 août 2017: En Algérie l’été rime avec coupure d’eau et d’électricité. Par ces temps hyper-chauds avec la propagation des incendies de forets, les citoyens se retrouvent privés d’eau et électricité, en dépit des instructions fermes adressées par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales aux walis. La situation « critique » touche différentes régions du pays. Les walis semblent braver les instructions de leur tutelle puisque presque un mois après l’instruction la situation n’a toujours pas été réglée.
En effet, la « saga » des coupures d’eau et d’électricité est devenue récurrente, et ne se limite pas à certaines régions mais s’étend à la grande majorité des wilayas du pays. Cette situation est devenue d’autant plus critique et « insupportable » au vu des différents incendies qui se sont déclenchés à travers le territoire national, augmentant ainsi considérablement la température. Cette problématique a poussé les citoyens des régions touchées par ces coupures à exprimer leur désarroi. Certains coupant les routes, d’autres assiégeant les APC , les daïras et les directions de l’ADE et de la Sonelgaz. Dimanche dernier, à Annaba des dizaines d’habitants se sont rassemblés devant le siège de l’APC d’El-Eulma pour dénoncer le manque de préparation et d’anticipation des autorités locales. A Tizi-Ouzou les citoyens ont bloqué la route nationale N24 reliant Tizi-Ouzou à Bejaia pour protester contre les coupures d’eau et de courant. Pour leur part, les commerçants d’Azzeffoun (Tizi-Ouzou) ont entamé une grève suivie d’une marche de protestation contre les mêmes motifs. Et c’est le même cas dans plusieurs autres wilayas du pays qui paient « la politique de rafistolage » des directions de l’ADE et de la Sonelgaz.
Ainsi il semblerait que les walis , lesquels ont été sommés par le Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales de contenir ces protestations en trouvant solutions au problème, sont dans l’incapacité de gérer cette situation et de tenir leurs engagements vis-à-vis des citoyens. Plus encore, ils sont dans l’incapacité d’appliquer les instructions de leur tutelle. Car presque un mois après l’instruction les coupures sont toujours là.
Lamine Réda