DIA-21 juin 2016: Le blocage des réseaux sociaux et les coupures de la connexion internet en Algérie pour éviter le parasitage de l’examen du baccalauréat sont des facteurs qui devraient amener les autorités du pays à engager une réflexion sérieuse et profonde.
Cette réflexion devrait porter sur le degré de l’impact ou de l’influence de la connexion sur la vie des Algériens, mais aussi et surtout sur l’économie du pays. Le câble sous-marin en fibre optique, sectionné le mois de novembre dernier au large de Annaba, n’avait pas trop influé sur l’économie nationale. Il en est de même pour les coupures internet, décidée par le ministère de l’Education nationale et le ministère de la Poste et des technologies de l’information et de la communication.
Les récentes coupures de l’internet apportent une preuve tangible que l’économie algérienne peut s’en passer de l’internet et des nouvelles technologies de l’information. En ce sens, les autorités du pays ont recouru à la solution radicale de couper l’internet dans la mesure où cela n’influe pas sur l’économie du pays.
Il faut reconnaitre que cette situation n’honore aucunement le pays et son économie, sachant que l’internet est devenu aujourd’hui un outil de travail incontournable et nécessaire de par le monde. Sous d’autres cieux, une simple panne de l’internet bloquerait toute l’économie et les systèmes de gestion.
En ce sens, il semble que l’internet est réduit à la connexion aux réseaux sociaux et youtube. Les Algérien s utiliseraient, selon ce raisonnement, l’internet pour se divertir et chater à travers les réseaux sociaux.
Les coupures de l’internet coïncident avec la salutaire décision du gouvernement de créer le ministère délégué auprès du ministre des Finances, chargé de l’économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, dirigé par Boudiaf Mouatassem. Dans le même sillage, un Observatoire nationale de service public a été mis en place officiellement le mois de mars dernier. Ces nominations dénotent de la volonté du gouvernement d’aller vers la modernisation en généralisant l’utilisation de l’internet, donc des nouvelles technologies de l’information et de la communication. En attendant, internet en Algérie se confond avec facebook, twitter et autres viber et whatsapp !
Mohamed Nassim