Les coupures d’internet, d’eau et la hausse du prix des fruits plombent les législatives
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DIA-15 avril 2017: Une coupure de 48 heures d’internet, une coupure d’eau de 72 heures, une augmentation des prix des fruits et légumes, vont plomber la campagne électorale des candidats aux législatives du 4 mai. Ces mesures ne vont qu’augmenter le mécontentement des électeurs et encourager le boycott massif. Déjà les algériens ont manifesté leur mécontentement sur les réseaux sociaux suite à la coupure d’internet et ont commencé à critiquer la décision de couper l’eau pour trois jours. Certains vont aller jusqu’à prévoir une prochaine coupure de l’électricité par Sonalgaz. D’autres vont encore plus loin en affirmant qu’après, on va nous couper l’oxygène. En tout cas un grand mécontentement s’est installé dans la société notamment dans la capitale, où les gens sont plus expressifs sur les réseaux sociaux.
Déjà le mécontentement a commencé avec l’augmentation des prix des fruits et légumes au début de la campagne. La pomme de terre est à 100 DA alors que les pommes ont atteint les 1000 DA au moment où les bananes sont descendues à 350 DA. Cette augmentation des prix a créé un vaste vent de colère chez les citoyens qui n’ont pas cessé de critiquer le gouvernement et sa politique.
Même si la coupure d’internet et la coupure d’eau obeïssent à des programmes planifiés depuis des semaines, cela n’arrange pas le calendrier des candidats qui promettent monts et merveilles aux algériens. Cela n’arrange pas aussi les ministres des secteurs qui sont, pour certains, en campagne électorale . C’est le cas du ministre des ressources en eaux Abdelkader Ouali, qui est tête de liste FLN à Mostaghanem. Bien sûr cette wilaya de l’Ouest ne manquera pas d’eau limpide dans cette région ; mais couper l’eau en plein campagne électorale du ministre du secteur, ce n’est vraiment pas fait pour arranger la politique du candidat FLN.
La coupure internet a encore fait baisser la côte de la ministre des PTIC Houda Faraoun, qui est déjà très basse. En tout cas, celui qui a donné le feu vert à ces mesures a véritablement gâché la campagne électorale des candidats aux législatives, qui avaient déjà tout le mal du monde à remplir les salles. Avec de telles mesures impopulaires, c’est toute la campagne lancée par le ministère de l’intérieur à coups de milliards de centimes pour sensibiliser les gens sur l’importance du vote qui part en éclats.
Salim AGGAR
Salim AGGAR