Les crimes, les débilités et les insolites de la campagne électorales
DIA-05 novembre 2017: La campagne électorale pour les élections locales du 23 novembre prochain se caractérise par des faits souvent douloureux, débiles ou insolites, ce qui n’honore ni les candidats, ni les électeurs. Le renard mutilé et accroché sur les panneaux réservés à l’affichage pour la campagne électorale, est un véritable crime.
Le cadavre du renard accroché sur les panneaux d‘affichage à Batna est une image qui a fait le tour du monde, portant ainsi atteinte à l‘image de l’Algérie. Une honte pour un pays dont la religion (l’islam) recommande de prendre soin des animaux aussi bien domestiques que sauvages. Les auteurs de ce crime voulaient certainement faire passer le message selon lequel les futurs élus sont tels des renards, mais cette action ne justifie en rien leur geste abject !
A cela s’ajoutent des scènes de débilité et d’incivisme, tel que l’affichage sur des corbeilles à ordures ou encore sur des poteaux électrique ou des plaques de signalisation. Les partis politiques et les candidats qui les représentent sont les premiers responsables de ces comportements dans la mesure où ils devraient donner des instructions d’afficher sur les panneaux réservés à cet effet.
La Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) devrait pour sa part mettre en garde les partis qui cautionnent ce genre d’affichage. En ce sens, à la HIISE on a indiqué que cette instance n’a pas les prérogatives de sanctionner les partis à cause de l’affichage anarchique, faisant observer que cela relève d’une question de civisme et d’éducation.
Pour ce qui est du contenu ou des slogans mis sur les affiches, on ne sait pas s‘il faut en rire ou se lamenter sur les futurs élus de l‘Algérie. Est-il logique qu‘un candidat se vante de ne pas quitter la mosquée ? Est-il également logique que la plupart des candidates, appelées à rencontrer leurs élus, mettent des photographies sans visage ?
D’autres candidats ont posté des vidéos se montrant en train de jouer au football et d’inscrire des buts, alors que d’autres font le buzz sur la toile par leurs comportements et déclarations. Il faut relever que ces comportements ne sont pas nouveaux puisque les mêmes gestes ont été dénoncées lors des précédentes campagnes électorales. Il s’agit de récidives dans un pays où tout semble être permis.
Amir Hani