Dans les coulisses de la nomination de Bensebane à la direction de l'ENTV - DIA
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Dans les coulisses de la nomination de Bensebane à la direction de l’ENTV

DIA-28 janvier 2020: Contrairement à l’annonce de la nomination de Amar Bakhouche à la tête de l’EPTV, qui a été ébruitée sur les réseaux sociaux, et qui a causé l’annulation à la dernière minute de son installation, la désignation du jeune Ahmed Bensebane à la tête de la télévision publique s’est faite en toute discrétion et surtout en silence. Personne n’avait misé sur cet « enfant de la télévision » comme futur DG de la puissante ENTV. Surtout après avoir été injustement limogé en novembre dernier de la Direction de la production, suite au montage d’une affaire de corruption. Après que les services de sécurité eurent découvert le complot, le jeune Bensebane a été rétabli et le DG de l’époque Salim Rebahi lui avait proposé le poste de Conseiller, un poste que ce dernier a refusé, préférant rester chez lui.  Ceux  qui avaient contribué à sa mise à l’écart de la direction de la production lui avaient indirectement rendu service en le plaçant favori au plus haut poste au 21 Boulevard des martyrs. Digne héritier de HHC, Ahmed Bensebane avait fait le même parcours: l’UNJA, l’université puis la télévision. 

Avant de tomber sur le choix définitif de Bensebane, plusieurs noms étaient avancés: L’ex directeur de Communication de Tebboune Mohamed Laagab, l’ex commissaire du Festival d’Oran Brahim Seddiki ou encore l’ex directeur de production dans la même chaîne, Slimane Bakhlili. Mais la nomination du DG de l’ENTV est un affaire sensible qui doit avoir l’aval de plusieurs services avant sa validation, notamment ceux de la Présidence et du MDN. Les noms sont proposés par le ministre de la Communication au premier ministre qui doit également les approuver et les soumettre à la présidence. Un parcours de combattant qui était dans le passé le choix d’une seule personne Said Bouteflika, du temps de l’ex président. C’était lui qui avait dégommé HHC en 2009 pour placer notamment Khelladi et Lotfi Cheriet. 

Le président Tebboune a tenu à respecter « la procédure naturelle » pour avoir l’aval de tout le monde et Bensebane, faisait, sur ce plan, largement le consensus, d’abord par son parcours, ensuite par son éducation et enfin par son intégrité. Et surtout ça obéissait à un critère important qui a été imposé par le président de la République: La jeunesse. 

Maintenant, Ahmed Bensebane, qui fut proche de Belaid Abdelaziz et qui a quitté le front el moustakbal, comme son collègue et ami Nazih Beramdane, doit reconstruire la télévision publique. Une entreprise qu’il connait assez bien puisqu’il a démarré comme simple chroniqueur de Sabahiate en 1989, il y a plus de 30 ans, avant de gravir doucement mais surement les échelons pour arriver aujourd’hui au 5e étage de la plus importante entreprise audiovisuelle dans le pays. Il est le deuxième plus jeune DG de l’ENTV après HHC, qui avait dirigé l’Ex Unique à l’âge de 36 ans en 1998. 

Aujourd’hui, Bensebane doit restructurer une télévision endettée et lourde, revoir sa stratégie de production et surtout son service d’information pour être toujours au diapason et rattraper son retard dans le paysage audiovisuel local face aux chaînes privées surtout à l’approche du ramadhan. Un mois qui sera à coup sûr un véritable test pour le jeune DG de l’ex Unique. 

Salim Bey  

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