De l'affaire Khalifa à la convocation d'Ouyahia et Loukal : la justice ira-t-elle jusqu'au bout ? - DIA
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De l’affaire Khalifa à la convocation d’Ouyahia et Loukal : la justice ira-t-elle jusqu’au bout ?

DIA-22 Avril 2019: Les nombreux citoyens qui ont attendu devant le tribunal Abane-Ramdane sont repartis déçus, sans voir de leurs propres yeux l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia et l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie et actuel ministre des finances, Mohamed Loukal, comparaitre devant la justice.
Les deux responsables étaient convoqués par le tribunal de Sidi M’Hamed pour «dilapidation de l’argent public et trafic d’influence».
Ouyahia qui a été déjà ministre de la  Justice, connait bien les rouages de ce département ministériel  et des lois de la République. Il peut ne pas répondre à deux convocations successives de la Justice, avant que le Procureur de la République ne lui applique la loi ainsi qu’à Loukal. Il peut se présenter aussi en soirée au tribunal pour éviter le rassemblement des citoyens, lesquels attendent Ouyahia. En ce sens, il est en train de gagner du temps, de l’avis de plusieurs juristes.
Il faut aussi relever que la convocation d’Ouyahia et Loukal intervient juste après la convocation de l’homme d’affaires algérien, Issad Rebrab, par la brigade de la Gendarmerie nationale de Bab Djedid.
Rebrab se serait plaint des entraves et blocages dont il a été victime de la part des ministres du gouvernement et des autorités locales, notamment à Bejaia et ce, au détriment des Kouninef et Haddad, d’où la convocation d’Ouyahia.
Par ailleurs, la justice a demandé la levée de l’immunité parlementaire de Said Barket et Djamel Ould Abbes qui sont actuellement des sénateurs désignés par l’ancien Président Abdelaziz Bouteflika. Ould Abbes puis Barket avaient occupé le poste de ministre de la Solidarité nationale et sont accusés de détournements dans ce ministère.
Ces enquêtes interviennent suite à l’appel du Général de corps d’Armée Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire, à rouvrir les dossiers de la corruption, notamment ceux relatifs aux affaires Khalifa et l’autoroute Est-Ouest.
Il faut cependant rappeler que les affaires Khalifa et l’autoroute Est-Ouest ainsi que les rapports de la Cour des comptes et de l’Office national de lutte contre la corruption que présidait M. Sayah n’ont jamais abouti. Les gros bonnets n’ont pas été inquiétés, alors que de simples citoyens ont écopé de lourdes peines d’emprisonnement.
Il faut espérer que cette fois-ci, à la faveur du mouvement citoyen et de la révolte des juristes et avocats, la justice algérienne ira jusqu’au bout.
Amir Hani 
 
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