Pas de visite d’Etat pour Macron, mais une visite d’amitié de 12 heures à Alger
DIA-05 décembre 2017: Le président français, Emmanuel Macron ne passera pas la nuit à Alger, contrairement à sa dernière visite en tant que candidat à la présidentielle française. Macron effectuera une visite d’amitié et de travail et non pas une visite d’Etat comme ce fut le cas des précédents présidents français, notamment Jacques Chirac et François Hollande.
La visite de Macron ne dépassera pas les 12 heures dans la mesure où il arrivera ce mercredi vers 11h à Alger et s’envolera pour Paris à 23h. A cet effet, Macron n’aura pas fait autant que ses prédécesseurs, dont les visites étaient consistantes et assez riches.
A ce rythme, on est loin du Traité d’amitié tant souhaité entre l’Algérie et la France. Un Traité souhaité surtout par Jacques Chirac. Ce Traité ne s’est jamais concrétisé ni sous l’ère de Sarkozy et encore moins sous Hollande. Ainsi, à défaut d’un Traité d’amitié, les deux pays ont opté en 2012, lors de la visite de Hollande pour un « partenariat stratégique ».
Le traité d’amitié ne risque pas d’être signé de sitôt en raison des divergences et des frictions sur la question mémorielle et surtout le refus de la France de se repentir.
Macron avait fait part lors de sa visite à Alger en février dernier en tant que candidat à la présidence française, de sa volonté de porter « une vision d’avenir » au partenariat entre l’Algérie et la France ».
Sur le plan humain, il avait estimé que la communauté algérienne établie en France, représentait « un pont vivant entre les deux pays » et incarnait « une mémoire commune », faisant aussi part de sa volonté de « renforcer et poursuivre la réconciliation des mémoires, entamée ces dernières années ».
Il avait qualifié, pendant sa campagne pour la présidentielle, la colonisation de l’Algérie par la France de « crime contre l’humanité ».
En Algérie, on continue de parler de la volonté de donner un nouvel élan à la coopération économique entre les deux pays pour la promotion de « relations fortes » et parvenir, à terme, à bâtir « une relation d’exception ». La langue de bois l’emporte ainsi sur le pragmatisme.
En ce sens, les deux parties évoquent les « nouvelles voies pour renforcer la coopération et le partenariat et de procéder à une concertation sur des questions régionales et internationales d’intérêt commun ».
Le président français sera accompagné par une soixantaine de journalistes représentant l’ensemble de la presse française.
Amir Hani