Décès du célèbre comédien de théâtre et du cinéma Abou Djamal
DIA-13 janvier 2017: Il était très devenu très populaire pour son rôle de « géant muet » dans le film « Hassan Taxi » aux côtés de Rouiched ou encore pour son rôle de fils de Ouradia dans le film « le Clandestin » aux cotés de Athmane Ariouet, le comédien de théâtre et du cinéma algérien, Abou Djamel est mort ce soir, ont rapporté des proches de sa famille sur les réseaux sociaux.
De son vrai nom Arezki Rabah, il était surtout connu sous le sobriquet de Abou Djamal. L’artiste qui vivait une situation sociale dramatique depuis quelques années, avec une maladie chronique et un pied amputé est parti laissant la famille artistique orpheline.
Né le 14 mars 1938 à la Casbah. Il est monté sur les planches dès l’âge de 10 ans quand il rejoint la troupe de Kelthoum, Rouiched, Nouria, Fadhila Dziria, Latifa…
En 1950, il obtient des rôles avec Mohamed Touri, et joue dans les sketchs de Rouiched « Quelle Toupie ». En 1952, Arezki Rabah rejoint la troupe Fernandez, et à partir de 1953 il intègre la troupe communale alors dirigée par Bachtarzi.
Il fait ensuite de la radio et de la télévision dès 1956, avant de rejoindre le Front de Libération national pour se faire arrêter à maintes reprises et torturer par l’armée coloniale.
Au lendemain de l’indépendance, Arezki Rabah rejoint la troupe de Hassan El hassani, Omar Ouhada, Mustapha El-Anka, avant de regagner en 1964 la troupe du Théâtre national algérien, où il joue dans de nombreuses pièces, notamment celles de Rouiched dans Hassen Terro, El Ghoula (l’Ogresse), El-Machhah (L’Avare) et les Concierges.
En 1970, Arezki Rabah participe à l’émission télévisée pour enfants « Hadikati Essahira », produite par Zoheïr Abdelatif. Il a en outre tourné dans de nombreux films étrangers notamment avec l’acteur français Jean Gabin (Pépé le Moko), et le réalisateur Vittorio Gassman (Broncaleone en croisades).
En 2011, un hommage lui a été consacré dans son village aux Ouadhias. Deux pièces de théâtre lui ont été dédiées par les jeunes de l’association culturelle « Thalwith ». (Voir la vidéo)
Suite à cette triste nouvelle, la rédaction de DIA présente à sa famille, ses proches, à ses admirateurs et à la famille artistique ses sincères condoléances.
Que Dieu l’accueille dans son vaste paradis
Salim AGGAR